Projets fédérateurs:Maisons du monde, maisons différentes
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L’école élémentaire Jacques-Prévert travaille sur le projet fédérateur « Ça migre à Niort ». Suivons la classe CM1 dans son observation des martinets qui nichent autour du Centre Du Guesclin.
25 paires de jumelles sont braquées vers le ciel. 25 paires d’yeux observent la course compulsive d’une volée de martinets en pleine chasse d’insectes. Accompagnés d’une animatrice du Groupe ornithologique des Deux-Sèvres (GODS), les élèves de la classe CM1 de l’école Jacques-Prévert mettent, ce jour-là, en pratique le travail théorique qu’ils font depuis le mois d’octobre.
Mais il a d’abord fallu définir précisément le projet. « Parmi toutes les espèces migratrices, on a choisi les oiseaux. Et chez les oiseaux, on a décidé de nous spécialiser sur le martinet noir, une espèce très présente sur Niort », explique Pierre Lévêque, l’enseignant de la classe.
De la théorie à la pratique
L’animatrice du GODS est venue une première fois à l’automne pour expliquer aux enfants pourquoi les oiseaux migrent, vers quels pays, par quels chemins et pour identifier plusieurs espèces d’oiseaux migrateurs. Un travail interdisciplinaire que Pierre Lévêque a poursuivi au rythme d’une séance par mois. « Les enfants ont fait un travail de recherche sur le martinet noir et chaque groupe avait une tâche précise : caractéristiques physique, migration, alimentation, élevage des petits… Ça nous a permis de travailler la géographie, les sciences, le social… ».
Un travail que les élèves poursuivent volontiers à l’heure de la récré : « Dans la cour, dès qu’ils voient un oiseau, ils essaient de l’identifier. On a guetté ensemble l’arrivée des premiers martinets et hirondelles, juste avant les vacances de Printemps. Au retour, on a constaté qu’ils étaient bien là et qu’ils avaient réussi leur long périple ».
Un magazine et des échanges
Avec le produit de leurs recherches, les élèves ont écrit des textes et réalisé des dessins. Tout comme les dix autres classes de la ville qui travaillent sur ce même projet. De ce travail en collaboration sortira un magazine à caractère scientifique présenté lors du festival Téciverdi. « Les enfants vont taper les textes à l’ordinateur et le magazine sera mis en forme par l’animateur informatique de l’inspection académique. Il sera imprimé pour Téciverdi et une version numérique sera mise en ligne sur les sites de l’académie et de la Ville de Niort ».
Un aperçu de ce travail a déjà été donné à voir aux parents lors d’une exposition dans l’école, juste avant les dernières vacances.
Le grand rendez-vous, c’est maintenant le festival Téciverdi. Pour la sortie du magazine, mais aussi parce que les classes vont présenter mutuellement le fruit de leur travail. « Nous allons montrer notre projet devant une classe qui a suivi un autre projet « Musique et migration ». Et nous, on va écouter ce qu’elle a fait. Ce sera un superbe temps d’échanges ».
En attendant, le travail continue. Le lendemain de notre rencontre, les élèves avaient rendez-vous avec l’association Bêta-Pi venue leur expliquer le fonctionnement du GPS, comment se repérer sur une carte, étudier les routes migratoires des oiseaux.
(Le 15 mai 2014)
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