Economie:Une maison pour l’économie sociale et solidaire
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Avec plus de 5 000 visiteurs, le premier Salon national de l’économie sociale et solidaire a largement dépassé les objectifs de ses organisateurs. Une réussite qui augure de belles perspectives pour l’ESS dans le Niortais.
Le premier Salon national de l’ESS, qui s’est déroulé les 17 et 18 octobre dernier a largement tenu ses promesses. 5 000 visiteurs enregistrés, 100 stands dont certains ont dû être partagés pour accueillir les 140 exposants, 500 jeunes dont 300 étudiants niortais des lycées de la Venise-verte et Jean-Macé. « Au-delà de ce succès de fréquentation, le salon a permis de positionner le Niortais comme le territoire de référence de l’ESS en France », affirme Eric Persais, vice-président de la CAN en charge de l’économie sociale et solidaire.
L’ESS y représente 22 % de l’emploi salarié, 38 % de l’emploi privé. Une surreprésentation qui place l’agglomération bien au-delà de la moyenne nationale établie à 10,3 % de l’emploi français. « Ce n’est donc pas par hasard que ce premier salon a eu lieu chez nous », renchérit Eric Persais.
La couverture médiatique conséquente faite par les télévisions, radios et presses écrites nationales a apporté à l’événement une notoriété qui figurait dans les objectifs de la Ville et de la CAN.
Un pont entre deux mondes
Le salon a accueilli de nombreuses personnalités de la sphère ESS régionale et nationale, ainsi que Laurence Parisot, ex-présidente du Medef. Avec Dominique Mahé, P-dg du groupe Maif et Charles Kloboukoff, président fondateur de Léa Nature, elle a animé une table ronde sur les liens tenus, mais prometteurs, qui existent entre les économies sociale et solidaire et traditionnelle. « Ce n’était pas un choc des cultures, mais plutôt la rencontre de deux mondes qui auraient tout intérêt à ne pas se tourner le dos et à casser les barrières dogmatiques dressées entre eux » poursuit Isabelle Marcel-Endrizzi, du pôle économie et aménagement durable de la CAN.
Partants pour une deuxième édition
Le salon a-t-il créé des vocations, questionné ses visiteurs ? Trop tôt pour le dire, mais certains signes ne trompent pas. Éric Persais, par ailleurs enseignant-chercheur dans le domaine de la gestion, reconnait que certains de ses étudiants se sont sentis très en phase avec les valeurs de l’ESS et de la place qu'elle donne à l’homme au centre de l’entreprise. « À défaut de susciter des vocations, ça les a au moins interpellés et ils sont nombreux à me demander des compléments d’information ».
Quant à savoir s’il y aura une deuxième édition. « On aimerait bien, assure Eric Persais. La CRESS et la Région sont encore dans le bilan et le débriefing. À l’évidence, ça leur a donné envie de poursuivre l’aventure et, pourquoi pas, de l’ancrer sur Niort. Nous, en tout cas, on leur a envoyé le message qu'on était tout à fait partants ».
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