Economie:Serli, le numérique de Poitiers à San Francisco
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Les quatre grandes agglomérations de la région Poitou-Charentes postulent de concert pour l’obtention du label French Tech. L’idée est de créer une dynamique de l’innovation numérique sur le territoire.
Le dispositif est destiné à donner plus de visibilité aux jeunes pousses de l’économie numérique, créer autour d’elles un écosystème favorable et dynamique, promouvoir l’innovation dans les territoires.
La candidature des quatre grandes agglomérations, La Rochelle, Poitiers, Angoulême et Niort, est fondée sur leur richesse en start-up et sociétés créatives, en événements et lieux dédiés. Porté par le Réseau des professionnels du numérique (SPN) et Aire 198 (le réseau des quatre grandes villes de la région), le projet en est au stade de la constitution du dossier. Il sera déposé au ministère de l’Économie, de l’Industrie et du numérique avant l’été pour une réponse finale espérée en fin d’année.
Des talents mutualisés
Ce serait une première, en France, de voir un territoire labellisé French Tech, le concept étant jusqu’alors réservé à dix grandes métropoles (Paris, Aix-Marseille, Grenoble, Lyon, Rennes, Nantes, Lille, Montpellier, Toulouse, Bordeaux). « L’idée est de porter une candidature régionale parce qu’il était inutile que chaque agglo postule de manière isolée sachant qu’aucune n’a la taille suffisante pour défendre son dossier au niveau national », explique Sylvie Touzeau, chargée de développement territorial à la Communauté d’agglomération du Niortais (CAN). La mutualisation des talents et des compétences de chacun des quatre territoires donne un projet global des plus attractifs. « Angoulême est marquée par l’animation, La Rochelle par le film et l’image. Poitiers est plus axé sur la petite start-up dans de multiples domaines, et nous, à Niort, sur la business intelligence. On ne se marche pas sur les pieds », expose Sylvie Touzeau.
Gagnante sur tous les tableaux
Le label apporterait de la visibilité aux entreprises et aux savoir-faire régionaux en matière de numérique. Un coup de projecteur national et international puisque l’idée de l’Etat est de fédérer les territoires labellisés et de les mailler en réseau pour, entre autre, faciliter les levées de fonds nécessaires à la croissance des entreprises. Le dispositif ne prévoit pas d’aides directes aux territoires, ni aux structures, mais un fonds de 200 millions d’euros a malgré tout été créé pour le développement d’incubateurs et d’accélérateurs d’entreprises.
Et si la région n’obtient pas le label ? Sylvie Touzeau demeure positive : « Si on ne l’a pas, on aura au moins acquis cette capacité à travailler ensemble, à porter au niveau national l’image de notre territoire et à en démontrer le dynamisme en matière d’innovation numérique ».
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