L’exposition "Jardins de trottoir" actuellement visible à l'Hôtel de Ville nous rappelle qu’il n'y a pas de mauvaises herbes au sens botanique, mais seulement des herbes folles garantes de la biodiversité. Sensible à la protection de l'environnement, la municipalité nous invite, à cette occasion, à changer notre regard sur la présence d'herbes spontanées dans la ville, signe d'une gestion responsable des espaces publics et non d'un défaut d'entretien.
« Les plantes sauvages des trottoirs sont elles les mêmes que celles des jardins ? », « la ronce est elle une plante utile ? », « l’ortie se mange t’elle en soupe ?», c’est à toutes ces questions que s’est amusée à répondre une classe de CE2-CM1 de l’école Paul-Bert invitée à découvrir l’exposition Jardins de trottoir proposée par le Conseil en architecture urbanisme et environnement (CAUE).
A l'aide de supports photographiques, écrits et vidéos, les « éco-animateurs » de la Ville, Mélanie Lucas et Denis Gontier, ont sensibilisé leur jeune auditoire à l’importance de la préservation d’espaces semi-naturels… avant vérification sur le terrain.
Après des activités ludiques, une simple balade dans les rues autour de l'Hôtel de ville leur a permis de découvrir pariétaire, cardamine hérissée, euphorbe réveil matin, renouée des oiseaux, pensées sauvages, oseille des prés, moutarde et autres pissenlits habituellement dénigrés « on s’acharne à détruire ces plantes dites mauvaises, explique Denis Gontier, en oubliant qu’avec elles c’est toute une biodiversité que l’on éradique. Les espaces naturels permettent de retrouver une grande variété d’animaux, comme le hérisson, des insectes et des oiseaux. Sans oublier que ces plantes ont souvent des vertus ».
Ainsi, Aurore a reconnu « l’herbe à verrues » qui fait disparaître ces dernières en moins d'une semaine, Alexandre, le séneçon « mon lapin adore ça ! », et Théo, la ruine de Rome dont les feuilles fraîches ont la propriété de soigner les hémorragies et étaient autrefois utilisées contre la gale et le scorbut.
Après toutes ces découvertes, si les avis restaient partagés sur l’esthétique de la végétation spontanée ces jeunes Niortais ont compris qu’il fallait se poser les bonnes questions : « faut-il vraiment désherber ? » et surtout « comment ? ». Avec Jardins de trottoir, la Ville de Niort nous invite à devenir des éco-citoyens « conscients de pouvoir agir pour la préservation de l'environnement des générations futures».
Bérangère Rabiller
(avril 2011)
- Exposition Jardins de trottoir jusqu’au 28 avril.
Lundi, mardi, mercredi et vendredi de 14h00 à 18h00.
Jeudi et samedi de 9h00 à 12h00 et de 14h00 à 18h00.
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