Le Niortais Hugo Joffrit participera à la finale du Championnat du monde de kart loisir, les 5 et 6 juin, sur le circuit de Cormeilles, près de Paris. Portrait.
La plupart des grands pilotes de monoplaces sont passés par le karting, reconnu pour être l’antichambre du sport automobile. Avec deux clubs et deux pistes homologuées, le territoire niortais cultive de la graine de champions et aligne régulièrement ses pilotes sur les grandes compétitions nationales et internationales. À l’instar d’Hugo Joffrit, 19 ans, membre du team Pépito qui s’entraîne sur la piste du Speed fun karting de Bessines. Il prendra part à la finale du Championnat du monde de kart loisir, les 5 et 6 juin, sur le circuit de Cormeilles, dans la banlieue parisienne. Inscrit dans la catégorie Sprint cup, il sera confronté à 80 pilotes internationaux sélectionnés dans plus de trente pays.
De l’endurance à la course individuelle
Hugo est, cependant, lucide. « J’aimerai gagner, bien sûr, mais il faut rester modeste. Je vais être confronté à des pilotes qui ont fait de la monoplace, des coupes Porsche, de l’endurance auto. Me classer dans les trois meilleurs français, ce serait déjà beau. Et pourquoi ne pas entrer dans le top 8 international. »
Actuellement en première année d’IUT Génie mécanique et productique, Hugo Joffrit roule en kart depuis l’âge de 13 ans. Après la natation qu’il a assidûment pratiquée en section sport-études au collège Fontanes, il consacre désormais ses loisirs au kart. « Il y a quelques années, la FFSA (Fédération française du sport automobile) a mis en place des journées de regroupement pour les jeunes. Le meilleur remportait une saison en kart de compétition. J’ai été sélectionné pour la finale, à Paris, dans la catégorie 12-15 ans et j’ai fini troisième. » Le jeune homme présentait d’indéniables aptitudes. Mais la FFSA ne reconduisant pas l’opération, c’est dans le championnat SWS (Sodi World Series) qu’il décide de se lancer au sein du team Pepito composé de pilotes niortais. « On s’est qualifié trois années de suite en finale de la catégorie endurance. Cette année, j’accède encore à la finale, mais en individuel. »
Au 13e rang mondial
Hugo profite de cette belle dynamique, conscient cependant qu’il ne fera pas carrière dans le kart. « Je sais que le kart ne me fera pas vivre. Je prends mon pied dans cette formule et ça me va bien. Si j’avais dû passer à la monoplace, je l’aurais fait depuis longtemps. De toute façon, je n’ai pas le budget pour ça, donc la question ne se pose pas. » Alors, il s’éclate et connait quelques résultats dans cette formule monotype. « On roule tous sur les mêmes karts de 9 à 28 CV fournis par le sponsor, Sodi, avec les mêmes réglages. Seul le pilotage fait la différence, c’est ce qui m’intéresse. »
Depuis le début de la saison 2015, Hugo a pris le départ de 14 courses. Il est monté dix fois sur le podium avec six premières places, trois secondes et une troisième. Ce qui le place actuellement au 13e rang mondial et 6e national.