:Un agenda 21 au collège Gérard-Philipe

Le collège Gérard-Philipe s'intéresse de près et de manière concrète au développement durable en créant son propre agenda 21.

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Le collège Gérard-Philipe s'intéresse de près et de manière concrète au développement durable. Enseignants, élèves, parents et agents de l'établissement travaillent ensemble depuis plusieurs mois à l'élaboration d'un Agenda 21. Objectif : trouver des réponses aux problématiques environnementales et sociales du collège.

"Cette démarche est une réelle opportunité pour nous d'inculquer à nos élèves les fondements de l’éducation au développement durable, des valeurs d’entraide et de respect d’autrui" annonce Marie-Christine Mezon-Gustin, principale du collège Gérard-Philipe. "Nous voulons susciter des engagements forts chez nos jeunes citoyens".

Fil rouge de tous les apprentissages, ce projet fait partie du quotidien des élèves. Accompagné dans sa démarche par le Conseil général des Deux-Sèvres et par le Centre permanent d’initiative pour l’environnement (CPIE), le collège a choisi de s'organiser en quatre comités chargés de faire des propositions.

Biodiversité, transports, alimentation et énergies
Le premier s’intéresse au jardin et à la biodiversité, « Nous avons créé un espace jardin bio et nous laissons se développer une haie sauvage qui sert de base de travail à nos cours de sciences » explique Emmanuel Ouvrard, professeur des Sciences et de la vie de la terre.
Le deuxième concerne les transports et l’accès à l’établissement « en sensibilisant les parents d’élèves et grâce à l’implication de la mairie engagée dans une démarche Agenda 21, nous envisageons de repenser les aménagements aux abords du collège ».
Enfin les troisième et quatrième comités sont dédiés à l’alimentation et au recyclage des énergies. «  Pour la cantine, raconte le professeur, nous avons décidé de privilégier l’approvisionnement local, ce qui permet de diminuer l’impact pollution au niveau du transport. Nous consommons uniquement des aliments de saison. Ainsi, nous avons amélioré la qualité des repas sans augmenter les tarifs de la demi-pension ».

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Une fois par semaine, élèves et enseignants volontaires se retrouvent pour élaborer de nouveaux plans d’actions «Il faut que chacun trouve un intérêt à participer, confie Emmanuel Ouvrard, cela passe par une véritable collaboration entre enseignants et élèves».

Des actions concrètes
Ainsi, il a été décidé de ne plus utiliser de produits d’entretien polluants au profit d'une désinfection vapeur « Nous protégeons nos agents techniques et nous les sensibilisons en leur proposant de se former auprès du CPIE » explique la principale.
Nous testons l'utilisation de stylos feutres rechargeables, les élèves recyclent le papier usagé en cahier de brouillon et pour son voyage de fin d’année, prévu à Londres, une classe a préféré prendre le train plutôt que le car, jugé trop polluant.  « Les élèves foisonnent d’idées. Dans chaque classe, un éco-délégué formé par le CPIE impulse une dynamique. Ce que ces élèves font au collège, ils pourront l’appliquer dans leur vie, précise le professeur de SVT. Je suis confiant dans les capacités de ces jeunes à faire évoluer leurs parents ».

Souhaitant désormais entraîner dans son sillon d’autres établissements, la principale du collège rappelle que l’Agenda 21 sera reconduit après 2012 et que d’autres projets se construisent pour la rentrée prochaine : « Le Conseil général nous propose d’établir un diagnostic énergétique pour mieux maîtriser nos consommations et réfléchir à l'utilisation possible des ressources renouvelables ».
Et Emmanuel Ouvrard de conclure « C’est en changeant le comportement des jeunes d’aujourd’hui que demain sera plus agréable à vivre…Une nouvelle ère commence ! ».

Bérangère Rabiller
(mai 2011)