:Trois questions à Julie Russeil

Julie Russeil est médiatrice culturelle au Camji. Découvrez son univers professionnel et les coulisses de cette structure, qui ne se résume pas seulement à une salle de concerts.

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Julie Russeil est médiatrice culturelle au Camji. Découvrez son univers professionnel et les coulisses de cette structure, qui ne se résume pas seulement à une salle de concerts.

  • Vous êtes médiatrice culturelle au Camji, comment définiriez-vous votre métier ?

J’ai trois missions. J’accompagne les artistes amateurs ou en voie de professionnalisation, de la répétition à la scène, sur des aspects techniques et administratifs. Je suis une "passerelle".

Je travaille par ailleurs en réseau régional. Le Camji adhère au Pôle régional des Musiques actuelles (PRMA). Il est l’une des quatre Plates-Formes MIR (Musiques, Informations, Ressources) dédiées aux musiques actuelles et amplifiées. Deux autres Plates-Formes MIR sont réservées au jazz et musiques improvisées pour l’une et aux musiques traditionnelles pour l’autre. Dans ce cadre, je fais circuler de l’information sur l’actualité des groupes et je mets à jour une base de données de tous les lieux de concerts.

Et puis, j’ai une mission de sensibilisation. Je mets en contact les artistes avec le public. Collégiens, lycéens, personnes résidant en foyers de vie, prisonniers de la maison d’arrêt,…peuvent avoir accès à la musique lors d’ateliers ou de rencontres d‘artistes qui sont en résidence.
Pour mener à bien ces trois missions, je travaille en étroite collaboration avec mes collègues du Camji. Au sein de l’équipe, je me trouve à" la croisée des chemins".
 

  • A ce sujet, une soirée est organisée au Camji le 29 mai, intitulée Création musicale. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Oui, cette soirée est consacrée à deux actions de sensibilisation que j’ai suivies. L’une se poursuit au lycée Paul Guérin où, sous la direction de Malik Djoudi et Gwenaël Drapeau, du groupe Moon Pallas, une dizaine d’élèves participent à un atelier d’écriture de textes et de composition musicale.

Accompagnés par le Camji ce mois-ci, ils vont pouvoir être sensibilisés à la gestion sonore en répétition et aussi aux risques auditifs. Un professionnel, Arnaud Quévédo, travaillera sur l’arrangement musical de leurs morceaux et ils pourront répéter en conditions live sur la scène du Camji les 4, 5 et 10 mai.
Arnaud Quévédo est professeur pour les classes de musiques actuelles au Conservatoire danse et musique Auguste-Tolbecque. Il mène des ateliers avec ses élèves qui, depuis trois ans maintenant, sont accueillis au Camji en concert de fin d’année. Ce sont les jeunes musiciens d’un de ces ateliers qui joueront lors de la soirée du 29 mai pour présenter leurs créations. La veille, ils seront en répétition dans nos locaux pour appréhender le placement sur scène, pour régler les volumes et apprendre à gérer les retours.
 

  • Tout cela donne une réelle impression de foisonnement musical à Niort non ?

C’est vrai ! Le Camji met à disposition des groupes deux studios de répétition situés dans le quartier de Saint-Florent. Et bien, cette année, une quarantaine de groupes y répètent régulièrement ! Nous accueillons à côté six résidences « son – scène » et « son - lumière » par an et deux résidences « création », réservées aux professionnels. Début avril, c’est le groupe français d’electro Casualty qui est venu travailler un nouveau spectacle.

 

Propos recueillis par
Hélène Chabbert