Tristan Avaliani représentera la France aux Mondiaux de judo juniors (moins de 73 kg) en Afrique du Sud le vendredi 4 novembre 2011.
Tristan Avaliani, espoir du judo français, est un jeune homme au riche et sinueux parcours. En 2005, sa famille fuit la Géorgie pour raisons politiques et trouve refuge à Niort (lire le magazine Vivre à Niort n° 198). A force de travail, «Tato», surnom donné par ses grands-parents, décroche ses premiers titres nationaux. L’élève d’Anthony Mortini a su faire preuve de patience en attendant cinq ans avant d’obtenir un passeport français. Ce sésame associé au talent permettent au licencié du judo-club niortais de représenter la France, en catégorie moins de 73 kg, aux Mondiaux juniors au Cap en Afrique du Sud le vendredi 4 novembre 2011. Rencontre.
- Quelle fut votre réaction en apprenant votre sélection pour les championnats du Monde ?
Tristan Avaliani : «Je suis très heureux de pouvoir porter le kimono frappé du coq. La première fois en juin en Pologne, ce fut un moment magique. J’ai attendu ce moment pendant quatre ans. En 2008 et en 2009, je n’avais pas pu être sélectionné, car je n’étais pas encore français. Et puis, la Fédération m’offre une chance de me rattraper après mes championnats d’Europe manqués (Tristan a été éliminé dès le premier tour, NDLR). Je serai mieux préparé, je ferai tout pour ne pas faire la même erreur. A Lommel, en Belgique, je m’étais trop focalisé sur mon adversaire. Je me rends en Afrique du Sud pour gagner. Quand on est compétiteur, on se doit de viser le plus haut possible. Concernant l’avenir, j’espère pouvoir représenter la France aux jeux Olympiques de 2016 à Rio de Janeiro. C’est mon rêve.»
- Comment vos proches ont-ils réagi ?
Tristan Avaliani :«En Géorgie, mes grands-parents, mes cousins et toute ma famille sont super contents. Ils m’ont dit qu’au moins, je ne demeurais pas éloigné d’eux pour rien. Ceci me procure une grande motivation !»
- Parlez-nous de votre entraîneur Anthony Mortini
Tristan Avaliani :«Nous nous sommes rencontrés en 2008, à son arrivée au judo-club niortais. Tout de suite, notre entente fut bonne. J’étais très heureux d’avoir à mes côtés un entraîneur qui me suive vraiment dans ma progression. C’est toujours le cas et je sais que quoi qu’il advienne dans le futur, je n’oublierai jamais Anthony. Nous avons créé un lien fort, même en dehors du judo. Nos familles se connaissent désormais et s’apprécient. Même si je suis élève au pôle espoir d’Orléans, Anthony m’appelle une ou deux fois par semaine pour prendre de mes nouvelles.»
- Quelles sont vos relations avec Nicolas Pavlovski, autre judoka niortais présent au pôle d’Orléans ?
Tristan Avaliani :«Je suis heureux de l’avoir à mes côtés au pôle espoir. Nous sommes très souvent ensemble pendant la semaine. Lorsque je suis arrivé à Orléans en première année junior, j’étais tout seul. Alors, j’essaie d’aider Nicolas. Et puis, c’est intéressant de pouvoir partager ce que l’on vit avec quelqu’un de proche.»
Propos recueillis par David Birot
(octobre 2011)
Palmarès de Tristan Avaliani :
- sélectionné en équipe de France junior pour les championnats d’Europe et du Monde juniors en 2011
- vainqueur du tournoi de Pologne juniors en 2011
- vice-champion de France junior en 2011
- champion de France cadets en 2008
- champion de France UNSS cadets en 2008
Le regard d’Anthony Mortini :
« Le judo de Tristan est fait d’explosivité, de puissance et de technique. C’est un judoka très solide qui ne tombe jamais. Il veut gagner par ippon tout le temps. Ce qui pêche encore chez lui, c’est l’endurance. Il faut qu’il apprenne à gérer ses combats et à tenir quatre minutes, ou plus si besoin. »