Le thème du dernier atelier de concertation « Tous impliqués dans l’Agenda 21 » réservé aux acteurs locaux a tenu toutes ses promesses mardi 15 mars. Une quinzaine de participants d'horizons divers ont largement échangé sur le mode de concertation avec les citoyens, de valorisation des réussites collectives et des coopérations entre les territoires.
La volonté des élus a permis d'engager une démarche constructive pour bâtir un Agenda 21 à Niort. Chacun a souligné l'importance de l’implication des acteurs locaux, des associations comme des citoyens pour la réussite du projet.
Concrètement, comment peut-on mobiliser les citoyens, les entreprises, les associations autour de l’Agenda 21 ? « Utiliser une terminologie plus simple rendrait la démarche plus lisible » confesse un participant. « On ne fait pas forcément le lien entre agenda 21 et développement durable » d’où la nécessité de communiquer simplement et largement en rappelant que les axes du développement durable résident non seulement dans l’environnemental mais aussi dans l’économique et le social.
Avant tout, « l’agenda 21 ne doit pas être réservé aux initiés mais être partagé et compris par tous ».
S'appuyer sur des relais
« La collectivité ne peut pas prendre en charge toute la transmission » estime un dirigeant d’entreprise. « A nous d’utiliser nos propres ressources comme par exemple Facebook, les blogs ».
Les réunions de concertation sont vécues comme « un excellent vecteur d’information et de partage de savoirs » et sont à développer dans des lieux moins formels « comme le café du coin, les maisons de quartier ou la maison du développement durable».
Il ressort que « les entreprises ont également un rôle clé à jouer » en utilisant leur outil de communication pour relayer l’information et sensibiliser les salariés sur des thématiques précises. « Trouver le point d’entrée est essentiel pour mobiliser les gens ».
La Chambre de Commerce et d’Industrie va mettre en place des actions sur des sujets « mobilisateurs » comme la consommation durable, le traitement des déchets en ciblant les métiers concernés par ces problématiques. D’autres relais sont évoqués, comme l’association EI2S (soutient les entreprises qui souhaitent s’engager dans des projets de développement durable) et le Club des entrepreneurs.
Niort, capitale éco-active !
Maintenir un engagement continu est difficile. Toutefois, les participants ont en tout premier lieu mis l’accent sur « la prise en compte réelle des propositions faites au cours des ateliers de concertation », accompagné « d’une communication régulière et accessible sur les avancées de l’Agenda 21 ».
Il ne faut pas oublier égalemet de faire vivre la démarche à travers des temps forts comme le Festival Teciverdi ou les Journées de la réussite. Niort doit se forger une image « exemplaire » et certains rêvent de la voir devenir un jour « capitale éco-active ».
Simplifier l'action des acteurs économiques
Les PME, les artisans sont parfois « en avance sur les pratiques à adopter » souligne une salariée. Plusieurs imprimeurs ou transporteurs sensibles aux nuisances qui peuvent découler de leur activité ont mis en place des modes de production plus « responsables ». Les conventions d’engagement doivent aider ces professions à se mobiliser, mais peuvent être aussi un frein tant les contraintes administratives qu’elles imposent sont lourdes.
La coopération territoriale et décentralisée
La ville de Niort et la CAN ont adopté un acte d’engagement qui entérine les contours et les modalités de leur collaboration autour des projets de développement durable. « C’est une action encourageante mais cela ne doit pas nous empêcher d’avoir une vision internationale. Il faut rester ouvert au monde et organiser des échanges de savoir-faire avec l’étranger ». S’inspirer de ce qui se fait ailleurs et l’adapter au territoire. Notre action est locale mais l’enjeu est planétaire !