Au Moulin du Roc, la saison s’ouvre le 13 octobre avec Bernadette Lafont et Michaël Lonsdale en lecteurs de Proust. Elle s’achèvera le 17 mai avec le musicien, poète et chanteur kabyle Idir. Au total, quarante spectacles.
Quarante spectacles, en grand format s’il-vous-plaît, puisque tous ou presque seront dans la grande salle. Si les préoccupations n’ont pas manqué à l’heure d’établir le programme –avec le renouvellement du label de la scène nationale et des difficultés économiques- notre Moulin du Roc affirme ses choix artistiques avec conviction. Et fait cette année un effort particulier en direction des jeunes de 15 à 25 ans, à qui l’adhésion est proposée au tarif de 4 euros et la place de spectacle au tarif le plus bas.
Toutes catégories confondues, le coup de cœur de cette année nous vient du Québec avec Nebbia, (9 et 10 février ), du cirque Eloize. D’une poésie empreinte d’humanité, ce dernier volet de la Trilogie du ciel (nebbia signifie brouillard en italien ) confrontera son public à l’inattendu.
Côté théâtre, nous découvrirons juste après sa création à La Rochelle Le récit de la servante Zerline d’Hermann Broch, mis en scène par Yves Beaunesne (16 novembre). Après Jeanne Moreau, la superbe Marilù Marini s’empare du personnage de cette servante dans l’Allemagne pré-hitlérienne. Notre scène nationale coproduira Le Cabaret des vanités (18 janvier), création collective du groupe Incognito qui sera suivi du Cabaret des utopies (20 janvier) du même collectif. Le 14 décembre, nous rirons avec Les nouvelles brèves de comptoir mises en scène par Jean-Michel Ribes. Et accueillerons le retour de Michel Bouquet dans Le roi se meurt de Ionesco (29 mars).
Côté danse, cette saison verra le retour de Blanca Li avec le Jardin des délices (19 et 20 octobre) qui s’inspire non sans humour de l’univers fantastique du peintre Jerôme Bosch. Un mois plus tard, l'iceberg de Florence Guillon et Denis Robert, explorera les vertiges de notre société à l'heure de la spéculation planétaire. Un Hommage à Pina Bausch de Thomas Lebrun (22 novembre) précédera celui à Gainsbourg imaginé par Gallotta et Bashung : l’Homme à la tête de chou (5 avril).
Côté musique, nous aurons l’embarras du choix avec entre autres l’opéra Rigoletto de Verdi (22 novembre), la virtuosité des sœurs Labèque (22 mars) ou encore le jazz magistral du Dave Holland quartet (13 avril). Côté chanson, aux séduisantes compositions de Melissmell (21 octobre), succédera le charme de Féloche (11 février). Côté humour, on découvrira les histoires de village du Québecois Fred Pellerin (15 octobre).
Théâtre, chanson ou danse, les jeunes spectateurs et leurs familles ne seront pas en reste : la compagnie régionale La petite Fabrique les emmènera à la rencontre des Enfants sauvages (24 et 25 novembre) et Florence Lavaud sur les traces du Maître du temps (16 mars).
Véronique Duval