Rappeur français d'origine malienne, Oxmo Puccino est en concert ce soir à Boinot dans le cadre de Teciverdi. Il y a quelques minutes il a répondu à nos questions avant de partir répéter son tour de chant au cours duquel il interprètera son grand succès « Quitte moi », extrait de son cinquième album « L'arme de paix".
- Vous êtes arrivé ce matin, quelle est votre première impression sur la ville de Niort ?
Oxmo Puccino :"Vous savez que j'aime les mots et si je ne devais en choisir qu'un seul ce serait : paisible. Au début, je ne comprenais pas : je me suis réveillé dans le bus qui était garé dans un hangar. Quand je suis sorti que j'ai vu le soleil, le fleuve, le calme, j'étais aux anges. Mais ça ne m'étonne pas ! Mon régisseur Mika Besselièvre, qui est natif d'Aubervilliers, s'est installé depuis quelques temps à Bressuire et il n'arrête pas de me vanter la région."
- Le thème de Téciverdi est l'arbre. Avez-vous un arbre qui vous soit particulièrement cher ou qui soit lié à un souvenir ?
Oxmo Puccino :"Le baobab qui était dans le jardin de ma grand-mère, décédée l'an passé. Je me rappelle que j'adorais cet arbre mais que je ne parvenais jamais à aller le caresser, car il abritait un singe dont j'avais peur."
- Ce premier Téciverdi a pour vocation de mettre l'accent sur le lien qui unit les hommes à la nature. Vous qui êtes un citadin que faites-vous quand vous êtes en manque de nature ?
O.P. : "Je vais au bord de l'eau. J'habite pas loin de la Seine, ce qui tombe bien. Il n'y a pas mieux que l'eau pour me détendre."
- Avez-vous des rituels pour écrire ?
O.P. : "Avant je me levais à six heures et c'était efficace. Aujourd'hui c'est difficile parce que je fais plus de promo, de tournées et puis il y a ma petite fille, Khalya, qui me prend du temps. J'ai aussi écrit mes trois premiers disques dans le métro : c'est un endroit où on peut facilement s'isoler au milieu de cette foule et on y trouve des sources d'inspiration. Aujourd'hui, je fais comme je peux."
- Si vous aviez pu décider de la Victoire de l'album de Musique urbaine de l'année vous auriez choisi Kool Shen, La Fouine, Oxmo Puccino ou Keri James ?
O.P. : "Moi ! D'abord pour faire plaisir à ceux qui travaillent avec moi et puis aussi pour ma maman Azeta."
- Vous supporterez quelle équipe dimanche ?
O.P. : "Je ne supporterai personne parce que je ne suis pas très foot. J'espère quand même voir le match. Le foot a cela de très instructif qu'il permet de mesurer le patriotisme et la cohésion d'un peuple. C'est dommage que la France n'ait pas fait un parcours plus glorieux : j'en connais un qui avait bien besoin d'une diversion !"
Propos recueillis par
Jacques Brinaire.