Culture:Manu Masko : Niort - New York à la vitesse du son
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Nouvelles scènes, le festival de musiques, n’en finit pas d’évoluer. Cette année, en plus des découvertes artistiques, il propose maintes nouveautés de forme.
Le festival de musiques actuelles Nouvelles scènes est par nature épris de fraîcheur et de témérité. Nous serons nombreux à en suivre les détours, du 18 au 23 mars, dans les lieux où vibre le coeur battant de la cité : les bars, les lieux institutionnels. Après la percée de Rover, présent à l’Entr’acte l’an passé et nominés aux dernières Victoires de la musique, assistera-t-on au décollage des Nantais Von Pariahs, des locaux de My Secretary ou de Colours in the street ? En tout cas il y a du nouveau, et pas que sur les scènes.
Le pavillon Stéphane-Grappelli, nous n’y avons plus mis les pieds depuis longtemps. Cette grande bâtisse à façade sculptée, ancien haut lieu culturel - muséum d’histoire naturelle, dernièrement centre régional des métiers d’art, un temps disquaire éphémère - sera pendant quatre jours le siège de concerts intimistes d’artistes solo, comme Julie Seiller ou Tiny Ruins.
« Ici nous installerons des petites formes, un univers scénographique particulier », explique Sébastien Chevrier, cheville ouvrière de l’événement. Une centaine de places, une heure de concert maxi, le pavillon s’inscrira dans un parcours patrimonial de début de soirée.
Après le Salon d’honneur de l’Hôtel de Ville, les festivaliers opteront donc pour l’ancien musée ou descendront vers le Temple, pour le rap de Cabadzi ou les accents aériens de Ladylike Lily. « Nous cherchons à installer un rapport différent aux lieux institutionnels dont la fonction première n’est pas de recevoir des concerts. Nous voulons aussi changer la relation des artistes au public. »
La salle Philippe-Avron, le Studio, plus connue pour sa fonction de petite salle de cinéma du Moulin du Roc, renouera avec la musique. Elle rappellera de bons souvenirs à ceux qui ont connu l’époque du festival Europe d’Art d’Art, au début des années 90. L’espace, réagencé, ravira les clubbers. Entre les sets live festifs - celui de Manu Masko alias DFMB est plutôt attendu ou celui de La Femme - les nappages sonores du duo de de DJ inspirés mettront tout le monde d’accord.
Autre nouveauté notoire : la Maison du festival. Le bar l’Arrosoir de la rue Brisson, « déguisé » pour l’occasion, deviendra le point de convergence des déambulations de tout poil. Ici on aura des chances de confier son admiration à un batteur au coin du comptoir, adhérer et soutenir l’association Nouvelles scènes, participer à une table ronde, se procurer affiche et compilation… L’étage sera occupé par une station de radio.
On pourrait s’étonner de voir figurer Dominique A, au cœur de cette programmation « découvertes ». « Sa philosophie correspond en tout point à celle du festival, explique Sébastien Chevrier. Son travail est empreint d’ouverture, il est aussi novateur et non consensuel. » Cette présence, comme un phare, est aussi un clin d’oeil à la participation de Monsieur A, à la première édition du festival, en 2002. L'artiste débarquera auréolé de son prix d'artiste masculin de l'année, obtenu aux dernières Victoires de la musique.
• Le 21 mars à 19h au Moulin du Roc.
Toute la programmation et les tarifs sur le site du festival : www.nouvelles-scenes.com
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