Cimetières:Le repos éternel au naturel
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Le programme 2014 des sorties nature proposé par la Ville a démarré par un inventaire participatif des essences d'arbres et des espèces d'oiseaux du cimetière naturel de Souché. Dans cet espace protégé, les participants guidés par le Groupe ornithologique des Deux-Sèvres (GODS) ont pu faire d'étonnantes rencontres et découvertes ce 12 avril.
Par une belle matinée ensoleillée, une vingtaine de personnes s'est laissée surprendre par la nature. Elles ont appris en quelques heures à identifier une douzaine d’espèces d’oiseaux et une vingtaine d’arbres repérées sur les 4000 m² de ce nouveau cimetière de la ville. « Notre objectif est de donner une culture commune de la biodiversité, explique Denis Gontier, éco-animateur à la direction municipale Agenda 21. Le programme de sorties nature, porté par la Ville, s’inscrit dans une stratégie de préservation des espèces animales et végétales locales ».
Regarder et écouter
Accompagnés par un naturaliste, les férus de nature et les simples curieux échangent au milieu des bouleaux, des charmes, des érables planes, des frênes communs, des robiniers faux-acacia et autres noisetiers. Ils apprennent à relever l’empreinte d’une écorce, à observer les aiguilles de pin et les feuilles. Et déjà, avec l’aide d’une fiche simplifiée à l’identification des arbres et arbustes, les novices il y a encore quelques heures, se lancent: « le feuillage est persistant, les bords sont lisses : c’est un troène du Japon ! ».
Un peu plus loin, on guette et on compte les oiseaux qui s’aventurent sur le site. Armés de jumelles et d’une fiche de comptage de l’observatoire des oiseaux des jardins, les participants s’initient à l’identification et à la reconnaissance des chants. Avant de regarder, il faut d’abord apprendre à écouter : « Le chant à deux fonctions, explique Hélène Goossens, animatrice nature du GODS, communiquer et séduire. Par exemple, un mâle qui chante fort montre sa bonne forme, et prouve ainsi qu’il fera un bon compagnon. Et puis il y a les cris qui ont un rôle différents des chants ».
Rapidement incollables sur les cris de contact, les cris d’alertes, ou encore ceux destinés à indiquer la présence de nourriture, les participants se plient à un petit jeu de reconnaissance sonore, puis rendent leur copie. Au bout d’une demi-heure, ils ont déjà recensé une dizaine d’espèces différentes : mésanges charbonnières, hirondelles rustiques, corneilles, chardonnerets élégants, pinsons du nord, serins. « Une fois l’oiseau repéré, il faut observer son plumage, son port de tête », précise l’animatrice.
Un inventaire en cours de nos oiseaux
Ainsi chacun pourra désormais contribuer au travail de recensement entamé en 2011 par Deux-Sèvre nature environnement et le Groupe ornithologique des Deux-Sèvres pour aider à dresser un suivi de population. « N’importe qui peut participer. Dans tout jardin, il y a de la biodiversité, chacun peut voir un oiseau tout simplement en regardant par sa fenêtre » rappelle Hélène Goossens.
D’autres sorties nature sont proposées par la ville jusqu’en octobre prochain. Autant d’occasions de partir, en famille, à la découverte de ces lieux de vie ouverts à tous pour explorer les richesses naturelles de Niort, capitale française de la biodiversité 2013.
(Le 16 avril 2014)
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