Le plus gros club régional de patinage est né en juin. Niortglace, résultat de la fusion entre Patiglace et l’ANSG affiche des ambitions sportives rafraîchissantes.
C’est une bonne nouvelle pour le sport niortais. Vous pouvez ranger les mots Patiglace et l’ANSG (l’association niortaise des sports de glace) dans le placard à archives. En juin dernier, les deux entités ont fusionné pour donner naissance à Niortglace. « On a mis du temps à trouver un nom qui nous convienne, explique le nouveau président Stéphane Gaubert. D’abord, il ne fallait pas qu’il soit déclinable en sigle, comme souvent dans notre milieu. Ainsi il faut bien lire Niortglace, en un mot. Ensuite il ne fallait pas qu’il puisse rappeler l’une des deux structures d’origine. »
Après plus de 35 années de cohabitation, pas toujours sereines, les bonnes volontés se sont imposées et ont mené à bien le rapprochement, en douceur. Stéphane Gaubert, ex ANSG a pris la présidence et Rose-Marie Nieto, ex-Patiglace, la vice-présidence.
Une section sport-études
La première motivation à la création de Niortglace est le projet de sections sport-études, au collège Jean-Zay et au lycée de la Venise-Verte. « La Ville était d’accord pour nous soutenir, seulement si nous nous rapprochions. » Le dossier est en cours avec l’inspection académique et devrait aboutir pour la rentrée 2014. « L’enseignement démarrera dès la 6e, une vingtaine d’élèves sera impliquée », précise Rose-Marie Nieto. La section ne sera pas réservée aux seuls Niortais, mais pourra accueillir des pensionnaires de toute la région.
L’un des indéniables avantages de la section sera de faire loger la pratique assidue du patinage dans un emploi du temps scolaire. Ce qui n’est pas simple actuellement. Stéphane Gaubert, dont les filles Valentine et Léane sont des compétitrices motivées témoigne en connaissance de cause : « Valentine (la plus grande, 15 ans), patine de 7h à 8h. Elle part en cours puis revient sur la glace entre midi et deux heures. » Ca fait des grosses journées.
Du monde au portillon
La patinoire de Niort, bel et rare équipement, rencontre un succès fou. Les places sont chères sur la glace. Outre les (bientôt) 300 patineurs de Niortglace – ce qui en fait le plus gros club de la région – il faut laisser des créneaux pour les hockeyeurs, leurs palets, leurs cross et leurs cages. Et bien entendu, respecter des heures d’ouvertures raisonnables pour les entrées publiques, importante source de revenus.
Objectif première division
Niortglace affiche de réelles ambitions sportives : retrouver le niveau première division pour ses meilleurs patineurs. « On en a eu, mais ça fait bien longtemps ». Aujourd’hui, Niortglace compte 9 compétiteurs de niveau national : 4 juniors (de 15 à 17 ans), 4 minimes (moins de 10 ans) et 1 avenir. « Nous espérons que la fusion permettra aussi de boucher un trou générationnel : nous n’avons plus de catégories novices, entre 10 et 15 ans ». L'émulation de groupe sera un atout supplémentaire.
Les bonnes perfs
Les meilleures performances récentes sont celles de Valentine Gaubert et de Suliman Zaidi. Les deux se sont classés 4e aux derniers championnats de France 2e division en catégorie novice (ils passent en junior cette année). Les champions en devenir sont encadrées par quatre entraineurs professionnels, les seuls salariés du club.
Evénement à Niort
Les 8 et 9 mars prochains, comme pour attester son envie de performances, Niortglace accueillera les qualifications de la zone Sud Ouest, pour le championnat de France des clubs. Un secteur plutôt vaste qui s’étend de Poitiers à Montpellier. Seules deux équipes par niveau seront sélectionnées pour les finales nationales qui auront lieu à Annecy en avril. « On espère qualifier nos patineurs en Division 3 et Division 2. L’an passé on avait échoué chez les D2 pour un point », témoigne le néo-président. Un événement public et gratuit.
(Le 23 septembre 2013)