Connaissez-vous la marche athlétique ? C'est l'une des 27 disciplines de l'athlétisme. Une discipline en vogue au Stade niortais (http://sna.athle.com/). Patricia Toru, marcheuse et entraîneur, encadre un groupe prometteur au sein du club de Niort. Lucie Auffret en est la locomotive. A 22 ans, la Niortaise d'adoption se rapproche peu à peu de l'élite internationale. Rencontre avec la championne de France espoir du 20 km marche.
Lucie, depuis quand êtes-vous licenciée au Stade niortais ?
" Je suis arrivée au Stade niortais durant l'été 2007. J'étais auparavant licenciée au club de La Rochelle, ma ville de naissance. C'est dans ce club que j'ai découvert la marche athlétique. Depuis 2007, je m'entraîne au Stade niortais avec Patricia Toru ".
Pouvez-vous nous présenter votre discipline ?
" La marche athlétique demande à la fois de la technique (comme les sauts, NDLR) et de l'endurance (comme les courses de demi-fond, tel le 10 000 m, NDLR). C'est aussi une discipline ludique qui maintient en forme et qui maintient la forme. La marche athlétique (http://www.cybermarcheur.com/) se décline depuis peu, en France, sous la forme de la marche nordique (http://www.athle.com/asp.net/main.html/html.aspx?htmlid=3121). Ce concept exclut tout esprit de compétition et promeut le bien-être ".
Etes-vous satisfaite par votre saison 2009-2010 ?
" Complètement, ce fut une année très riche. J'ai décroché deux nouveaux titres de championne de France espoir cette saison. Le premier, je l'ai obtenu dans la salle d'Aubière (Puy-de-Dôme) en février. Le second à Albi (Tarn) le 7 juillet dernier devant ma coéquipière Lucie Barritault. J'ai aussi participé aux championnats de France Elite qui réunissent les meilleurs athlètes français à Valence (Drôme) le 11 juillet. Malheureusement, je me suis faite disqualifier peu avant l'arrivée alors que j'allais prendre la 5e place (un marcheur est éliminé lorsqu'il reçoit trois cartons rouges pour fautes techniques, NDLR) ".
Comment ressentez-vous cette disqualification à posteriori ?
" Plutôt positivement. Cet échec fait partie de mon apprentissage du haut niveau. Ma nette progression chronométrique des dernières semaines expliquent cette disqualification. Il faut que j'adapte ma technique à ma vitesse. Chaque compétition est une nouvelle étape. Je continue à aller de l'avant, c'est positif ! "
Jusqu'où pouvez-vous aller ?
" Je ne me fixe aucune limite. Ce qui doit arriver, arrive. Je m'entraîne dur pour continuer à me rapprocher du très haut niveau ".
N'étiez-vous pas frustrée de ne pas pouvoir participer aux France jeunes à Niort ?
" La Fédération française a choisi de faire concourir les marcheurs espoirs à Albi avec les seniors. Cela se justifie, mais c'est vrai que cela m'a fait bizarre de participer aux France jeunes en tant qu'organisatrice. Et non en tant qu'athlète. Surtout sur ma piste. Dans un superbe stade, entretenu à merveille toute l'année par des gens aimables et accueillants. On voudrait juste pouvoir s'y entraîner un peu plus longtemps, après 20h, à la belle saison ".
Depuis notre rencontre Lucie a choisi de quitter son club formateur pour signer à l'Entente Franconville Césame Val d'Oise, au grand dam des dirigeants du Stade niortais.
Propos recueillis par David Birot