Le trimaran Macif achève son assemblage et sera mis à l’eau à la fin du mois de juin. Son skipper, François Gabart, dévoile la suite du programme.
Nom de code : M100. Longueur : 30 m (100 pieds). Largeur : 20 m. Le trimaran Macif est entré dans la phase finale de sa construction. Au chantier CDK Keroman de Lorient, les éléments ont commencé leur assemblage au fil de leur arrivée. Le puzzle sera bientôt complet. « On est dans le timing qu’on s’était donné au début du projet, c’est-à-dire de faire la mise à l’eau à la fin du mois de juin, » explique François Gabart.
Commencera alors un marathon de trois mois avant la première course inscrite au programme du bateau. « Ce sera la Transat Jacques Vabre, en double donc, qui partira du Havre le 25 octobre pour rallier Itajai, au Brésil. C’est une course importante sur laquelle on va beaucoup apprendre ».
Trois mois de prise en mains
A la suite de sa mise à l’eau, le trimaran Macif va d’abord poursuivre son équipement : pose du mât, des voiles, de l’accastillage, de l’électronique… avant d’effectuer sa première navigation début juillet. « Le temps qu’on a entre la mise à l’eau et la première course est très réduit. Pendant ces trois mois, on va naviguer le plus possible pour comprendre le bateau, casser ce qu’il y a à casser, le prendre en mains, pour être capable de naviguer en toute sécurité, avec un degré de performances le plus élevé possible».
A l'assaut des records en 2016
Le programme de tentatives de records du monde dans lequel se lancera François Gabart et son trimaran n’est pas encore bien fixé. Il dépendra de l’évolution du bateau après sa première course. « Ce qui est sûr, c’est que nous commencerons à nous attaquer aux records en 2016. Je pense d’abord à celui de la Route de la découverte, de Cadix à San Salvador, détenu par Armel Le Cléac’h (Banque Populaire) en 6 jours 23 heures 42’ et 18’’. Il y a aussi le record de l’Atlantique nord, de New York au Cap Lizard (sud-ouest de l’Angleterre), réalisé par Francis Joyon (Idec) en 5 jours, 2 heures et 56’’ ».
Un quotidien en équilibre
Pour l’heure, François Gabart organise son quotidien entre la construction de son bateau avec son équipe, sa préparation sportive sur l’eau et à terre, l’anticipation des futurs programmes du trimaran Macif. « J’essaie de trouver un équilibre dans tout ça et ça se passe plutôt bien. Je navigue sur Diam 24, un petit trimaran et j’essaie d’être le plus souvent possible sur l’eau. Je passe beaucoup de temps à faire du sport, car les contraintes physiques vont être énormes sur ce nouveau bateau ».