Du 8 au 11 juillet, une installation plastique baptisée « Le pont » reliera les deux rives de la Sèvre, entre l’amphithéâtre et le bistrot de L’Eclusier. Plus qu’un simple arbre couché sur le flanc, l’œuvre symbolise la diversité des Niortais et matérialise un pont entre les habitants. A découvrir absolument !
Téciverdi est placé cette année sous le signe de l'arbre, c’est entendu. Mais Téciverdi, c’est également le festival de la diversité. Une idée que n’ont jamais perdu de vue Corinne Douville, Jean-Christophe Roudot et Philippe Collonge-Sens, les trois membres du collectif des Artistes de garde, lorsqu’ils ont décidé d’apporter leur "branche" à l’édifice.
« Après plusieurs concertations, nous avons décidé de fabriquer une œuvre incongrue : un arbre couché reliant les deux rives de la Sèvre. La symbolique est importante et c’est un clin d’œil puisque Niort avait auparavant pour nom latin Novoritum qui signifie « nouveau gué ». C’est donc un pont entre les gens, un moyen d’aller vers l’autre.
Attention, pas question de marcher dessus pour autant ! Ce pont fait traverser les mots et les idées. "Les Niortais sont originaires du monde entier aujourd’hui, et cet arbre se veut un moyen de créer du lien entre les habitants, les quartiers, les cultures des différents pays et continents », expliquent les artistes.
L’œuvre, de 12 mètres de long, sera suspendue au dessus de la Sèvre, entre l’amphithéâtre et le bistrot de L’Eclusier. Cet arbre insolite est actuellement en cours de finition au Foyer des jeunes travailleurs de la Roulière. Le lieu n’a rien de surprenant puisque les trois artistes ont tenu à associer à leurs projets les résidents des Habitats jeunes de la Roulière et du foyer des adolescents de la Tiffardière. « C’est important pour nous de leur faire partager cette expérience. Notre collectif s’associe régulièrement avec le FJT, c’est donc tout naturellement que nous avons tenu à ce qu’ils fassent partie de l’aventure. Depuis un mois, nous nous rencontrons tous les lundis et mercredis. Chacun apportent ses compétences », expliquent les trois plasticiens. Ils sont une dizaine de jeunes à avoir finalement participé au projet, apportant leur envie et leur enthousiasme.
« C’est un vrai plaisir. Ils nous font découvrir leur savoir-faire et personnellement, j’ai appris pas mal de techniques que je ne connaissais pas », se réjouit Valentin, un des jeunes participants. Et le résultat devrait être à la hauteur de leur ambition commune : « Nous souhaitons que ce soit interactif. Grâce à un système de tuyauterie, on peut entendre sans difficulté celui qui parle sur l’autre rive. Des textes réalisés par les jeunes des FJT, des jeunes venus de tous les horizons mais aujourd’hui Niortais, seront accrochés aux « racines » et pourront servir de support à la lecture. Mais chacun pourra se servir de l’arbre comme il le souhaite. Et ce du 8 au 11 juillet. A ne pas manquer !
Guillaume Cléon