Depuis La Rochelle où elle vient de mettre en scène le nouveau spectacle musical de François Morel, la chanteuse Juliette nous explique pourquoi elle a accepté d’être une nouvelle fois la marraine du festival Impulsions. Elle sera ainsi à Niort les 5 et 12-13 mars.
Pour quelle raison avez-vous répondu favorablement à l’invitation niortaise ?
C’est simple, l’an dernier, je n’ai pas servi à grand-chose : j’étais artiste invitée ! Sensible à la cause des femmes, sans être militante, j’ai eu un bon feeling et cela a été pour moi l’une des dates les plus agréables tant du point de vue de l’accueil par les bénévoles du festival que de celui des techniciens du Moulin du Roc, un lieu que j’adore. De tels accueils sont à souligner ! Si bien que nous nous sommes quittés avec les organisateurs en se disant, l’an prochain, on remet ça ! Avec une nuance cette fois, puisque cette année, j’ai participé à la programmation du festival.
Quelles suggestions avez-vous faites ?
« Madame Raymonde », par exemple. Je suis très fan de ce comédien travesti qui n’est pas un simple travesti. C’est aussi un chanteur extraordinaire, plein de drôlerie, qui a fait beaucoup de théâtre de rue. Avec lui, on est complètement dans la thématique du genre que met en avant le festival Impulsions. Qu’est-ce qu’un homme ? Qu’est-ce qu’une femme ? Qui ai-je en face ? Tout cela est troublant. D’ailleurs, les artistes sont troublants par nature. Nous sommes toujours dans ce questionnement. J’ai aussi suggéré Zaza Fournier, que j’aime beaucoup. Avec la grande Sophie, croyez-moi, elles vont montrer que les filles en ont ! Autre suggestion : la conférence chantée de Serge Hureau sur le thème du genre. J’y participe en interprétant quelques morceaux.
Il n’y a pas que des artistes dans ce festival. Est-ce aussi cela qui vous a plu ?
En effet, le mélange des genres fait la marque d’Impulsions. Ce n’est pas seulement une initiative artistique. Il y a aussi des lycéens, des sociologues, des associations… Des initiatives d’éducation populaire comme celle-ci, avec des actions notamment en direction des jeunes, sur la découverte de l’homosexualité par exemple, sont assez exceptionnelles en France. Le genre est une thématique qui est souvent plus anglo-saxonne. Et là, je trouve cela très important que cela se déroule à Niort, dans une ville de province, plutôt qu’à Paris ou à Bordeaux. J’y vois un moyen de faire avancer les choses.
Pour finir, sur quoi travaillez-vous en ce moment ?
Je me suis lancée dans la mise en scène avec le spectacle « Le soir, des lions… » de François Morel, dont la première a eu lieu le 24 février à La Rochelle. Et en août prochain, je retourne en studio pour un nouvel album. Actuellement, je travaille à l’écriture des chansons.
Propose recueillis par
Marie-Catherine Comère