:IMA, saison haute

Inter Mutuelles Assistance est un fleuron de notre économie locale. Comme toujours en juin, l’entreprise accueille de nombreux saisonniers pour l’été.

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Inter Mutuelles Assistance est un fleuron de notre économie locale. Comme toujours en juin, l’entreprise accueille de nombreux saisonniers pour l’été.

Les portes d’Inter mutuelles assistance s’ouvrent en juin pour laisser entrer les employés saisonniers. Le bon plan est connu depuis les années 80. À Niort, « La saison à IMA » c’est presque une tradition pour les étudiants les plus débrouillards. « A l’époque, l’entreprise servait à la fois de première expérience professionnelle et permettait de se payer des vacances avant la rentrée, observe Renaud Berrivin, le directeur de la communication. Mais le profil des saisonniers a changé ». La part des étudiants ne représente plus que la moitié des recrues estivales. « Les autres sont des personnes qui cherchent des compléments de salaires, des mères célibataires, des chômeurs…» Ils seront 400 à grossir les rangs cette année. L’été, les gens bougent, donc la demande d’assistance est plus forte. Flux de population, flux de données, l’adaptation constante au réel est inscrite dans l’ADN de ce très gros employeur local : près de 1500 salariés sur Niort (3 000 en tout), dont près de 70 % à temps partiel.

Plus de 12 millions d’appels
IMA est née en 1981, du regroupement de trois mutuelles d’assurance : la Maif, la Maaf et la Macif, pour développer une compétence d’assistance technique et médicale pour leurs sociétaires. Le Groupement d’intérêt économique (GIE) ainsi constitué était « en position de force pour négocier les prix avec ses partenaires (dépanneurs, transporteurs…). Et ses moyens lui permettaient de constituer une plateforme capable de répondre à une forte demande  » IMA aujourd’hui c’est 12,4 millions d’échanges téléphoniques en 2013, 1,2 million de dossiers traités à Niort, 55 000 prestataires dans le monde…
L’entreprise affiche une belle santé. Un chiffre d’affaires consolidé de 545 millions d’euros en 2013, soit 12% de mieux qu’en 2012. Le secteur de l’assistance se porte globalement bien. Renaud Berrivin y voit trois explications au moins : « Malgré la crise, les déplacements ne cessent d’augmenter, le tourisme se développe. Les voitures récentes, chargées d’électronique, sont sensibles aux moindres variations de température. Et la tendance globale de notre société est de se prémunir de tout risque ».

Bon plan de rebond
La vie n’a pas toujours été un long fleuve tranquille pour l’assisteur. Entre 2007 et 2009, le GIE a tangué avec le départ de la Maaf. Défection concomitante à celle d’un gros client pour l'assistance : Peugeot. « La direction et les actionnaires ont décidé de préserver les emplois. » Le plan de rebond a profondément fait évoluer la structure de l’entreprise. Aujourd’hui IMA SA est une holding comprenant plusieurs filiales en Europe et au Maroc. Elle a élargi son actionnariat (13 assureurs). Elle a diversifié son activité (habitat, services à la personne…) et conforté son internationalisation  (Italie, Bénélux, Maroc …). Le groupe commercialise aussi des prestations hors GIE : « Peugeot est revenu. Renault nous a rejoint  depuis janvier 2014. Nous opérons également pour la MACSF, la mutuelle des pros de la santé.». Clients pour lesquels IMA agit toujours en « marque blanche », sans apparaitre. « Et nous allons développer nos services d’assistance et d’accompagnement des personnes», confie Renaud Berrivin.


Fenêtre vers l'avenir
 IMA aspire à devenir une référence dans le domaine de l'eCall. Il s'agit d'un dispositif embarqué au sein des véhicules, qui permet l'envoi d'alertes géolocalisées vers les services de secours adéquats. L'assisteur travaille déjà avec le groupe PSA (Peugeot-Citroën), pour lequel il a déjà filtré 44 000 alertes eCall, dont 4000 transmises aux secours en 2013. Cette expérience menée avec le constructeur français depuis 2003, fait d'IMA le leader européen dans le filtrage de ces appels. À partir de 2017 en Europe, l'eCall sera obligatoire dans tous les véhicules neufs.

(Le 14 mai 2014)