:Haie d’honneur à la biodiversité

Dans le cadre du programme d’Education au Développement Durable, les élèves de l’école élémentaire de la Mirandelle ont pris des chemins de traverse pour observer les haies qui composent notre paysage. Une façon originale d’apprécier et respecter la nature.

Le petit sentier derrière l’école la Mirandelle est un formidable terrain d’étude pour observer les haies. Les élèves de l’école élémentaire connaissent le chemin. Leur dernière sortie ici, remonte au mois de novembre. Nous sommes en mai et le paysage a bien changé. Denis Gontier, éco-animateur de la Ville, invite les enfants à regarder autour d’eux.

Au cours de cette séance, la classe de CM1-CM2 va étudier les différentes essences d’une haie champêtre mais aussi son rôle dans l’environnement. Chêne sessile, sureau noir, noisetier, érable champêtre, cornouiller mâle ou sanguin, toutes les espèces ont leurs particularités et le but du jeu d’aujourd’hui est d’apprendre à les reconnaître.

Saviez-vous que le cornouiller sanguin a des baies noires alors que le cornouiller mâle des baies rouges ? Tout le monde est tombé dans le piège, mais ne se laissera plus prendre ! Denis révèle tous les secrets de la haie. Le saule par exemple peut attirer plus de 350 espèces d’insectes. C’est dire s’il joue un rôle important ! Mais au fait à quoi sert une haie ? Des doigts se lèvent. Les propositions fusent.
Refuge, alimentation, reproduction, pollinisation, les enfants ont bien compris que la haie est un lieu de vie pour beaucoup d’animaux. Comme une grande maison où certains vivent au rez-de-chaussée et d’autres aux différents étages. Le rouge-gorge vit dans la partie moyenne de la haie où il trouvera les petites baies des arbustes. Le hérisson, lui, restera en bas pour s’alimenter d’insectes et de lézards. Un ordre bien établi où la vie suit son cours tout en respectant un équilibre écologique.
En remontant le sentier pour revenir à l’école, Denis interpelle les enfants. Il veut leur montrer la garance voyageuse, cette plante qui s’accroche dès qu’on la touche. Justin en fera la démonstration ! Cette petite balade bucolique, agréable leçon à ciel ouvert, va certainement changer le regard des enfants sur leur paysage. Rendez-vous au mois de juin pour la suite de l’histoire.

Sylvie Tapon
(mai 2011)