:Gwendoline Michonneau

L’été 2011 de l’athlète du Stade niortais fut beau. Très beau même et marqué par magnifique rayon de soleil samedi 16 juillet. Gwendoline Michonneau a décroché le titre de championne de France cadette du lancer du disque

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L’été 2011 de l’athlète du Stade niortais fut beau. Très beau même et marqué par magnifique rayon de soleil samedi 16 juillet. Ce jour-là à Dreux (Eure-et-Loire), Gwendoline Michonneau a décroché le titre de championne de France cadette du lancer du disque. Un premier sacre qui en appelle d’autres. Un succès qui ouvre de beaux horizons, pourquoi pas olympiques, à la jeune Niortaise.

  • Gwendoline, comment devient-on lanceuse de disque ?

« En commençant l’athlétisme en 2004, j’ai essayé de nombreuses disciplines, comme tout le monde. J’ai pratiqué le 100 m et la longueur. En grandissant, je me suis sentie moins à l’aise en sprint. Mes entraîneurs m’ont encouragé à essayer le disque. Au départ, je me suis sentie un peu mise à l’écart, les séances n’ayant pas lieu sur le stade. »
 

  • Pour quelles raisons avez-vous persévéré ?

« Lorsque j’étais minime première année, mes résultats m’ont permis de me qualifier pour le stage 1 000 minimes. Ce séjour sportif regroupait les meilleurs athlètes des régions Poitou-Charentes, Centre et Pays-de-la-Loire. J’y ai compris qu’il fallait de bonnes bases. Et puis, Cassandre Tordjman a commencé à lancer le marteau. Je n’étais plus seule dans l’aire de lancer. Mon intégration à la section sports-études du lycée de la Venise Verte m’a ensuite permis de m’entraîner plus sérieusement. »

  • Quel rôle a joué, et joue, Bruno Rossignol, votre entraîneur, dans votre parcours ?

« C’est avant tout un passionné, un autodidacte. Il est toujours présent, toujours partant pour nous emmener en compétition. Bruno sait nous motiver. La saison dernière, il m’avait fixé comme objectif d’atteindre les 38 m. Comme c’est aussi un bon préparateur mental, il a su trouver les mots justes. Et il essaye de progresser en même temps que moi pour aller plus loin. Je bénéficie par ailleurs des conseils de Patrick Poisson au CREPS (centre de ressources, d'expertise et de performance sportives, NDLR) de Poitiers.»
 

  • Pouvez-vous nous raconter vos championnats de France cet été ?

« A Dreux, j’ai bénéficié des conseils de Bruno et du soutien de mes coéquipiers du Stade niortais. Ils m’ont motivée en m’encourageant tout au long du concours. Mes parents étaient aussi présents. J’ai pris la tête de la compétition au 3e essai avec un jet à 37,80 m. Au vu de la météo, le temps était pluvieux, Bruno m’a dit que le titre se jouerait à 38 m. Je pensais ne pas y parvenir, il m’a rassuré. Finalement, j’ai remporté le titre avec un jet à 37,96 m (soit près d’un mètre et demi de mieux que la deuxième, NDLR). Je crois que Bruno a versé une petite larme.»

  • Quelles sont vos ambitions désormais ?

« Je rêve d’une première sélection en équipe de France junior en 2012. D’autres y parviennent, pourquoi pas moi ! En junior l’an prochain, ce sera plus difficile de viser le titre national, même si les entraîneurs me disent que j’ai une énorme marge de progression. Ceci me motive. Je ne me fixe pas de barrière. J’aimerais participer aux France Elite en 2012. Mon rêve serait d’être sélectionnée pour les Jeux olympiques de Rio de Janeiro en 2016 ! »

Propos recueillis par David Birot
(août 2011)