Le triathlète niortais Guillaume Belgy était à Hawaï ce 10 octobre, pour participer au championnat du monde d’Ironman. Il s'est classé 1121e sur 2357. Un voyage effectué en famille. Joël, le papa, était présent, il raconte.
L’Ironman d’Hawaï, c’est l’épreuve mythique de la discipline, sorte de championnat du monde qui rassemble les 2300 meilleurs de la planète. Le Niortais Guillaume Belgy, qui fait encore figure de novice, avait brillamment obtenu sa qualification en juin dernier. L’occasion pour toute la famille de prendre quelques vacances sur l’archipel du Pacifique, tout en préparant l’épreuve. Joël, le papa, nous transmet cette carte postale, au lendemain de la course :
« Après avoir déposé le vélo dans le parc fermé vendredi après-midi, nous nous sommes levés à 3h du matin pour déjeuner. Il ne restait plus qu'à attendre 5h, ce samedi, pour rejoindre le parc à vélo, vérifier le matériel, puis gagner le sas de départ de la natation.
Le départ est donné à 6h55 pour 3 km 900 de nage. Guillaume effectue un parcours correct, malgré quelques bousculades et un coup reçu au visage. Il est parvenu à se reconcentrer et couvrir les 3800 m en 1h 09 mn et 05 sec (il avait réussi 58 min 30 sec lors des qualifications à Nice).
Il sort de l’eau et enfourche son vélo, pour 180 km 200. (En tant qu’ancien champion cycliste, ayant frappé aux portes du professionnalisme en 2012, l’épreuve cycliste est son point fort, ndlr). Il couvre la distance en 4h52 (4h50 à Nice), ce qui le place parmi les meilleurs.
Le marathon de la douleur
Il ne restait plus que les 42km195 de course à pied. Le départ était encourageant, même si la douleur au genou (qui a beaucoup gêné Guillaume dans sa préparation, ndlr) s’est vite fait sentir. Il couvre les vingt premiers kilomètres à la moyenne de 13km/h. Puis la douleur fut plus intense et l'obligea à marcher jusqu’à l’arrivée. L’objectif que s’était fixé Guillaume, de couvrir l’ensemble du parcours en 9h30 était alors inatteignable. Le seul but était de finir dans les meilleurs délais possibles. Il réussissait à boucler le marathon en 5h08mn (3h24 à Nice) et à réaliser le temps global de 11h20 mn et décrocher une place de 1121 sur 2357 partants.
Guillaume était frustré d'être passé à côté d’une belle performance, mais la satisfaction d'avoir pu surmonter la douleur et terminer le championnat du monde dans un temps que beaucoup auraient aimé réaliser était très forte. »
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