:Guillaume Belgy, l’homme de fer

Après avoir terminé 6e en juin à l’Iron Man des Sables-d’Olonne (85), Guillaume Belgy, licencié au Stade Niortais Triathlon, est grimpé sur la troisième marche du podium du championnat du monde Iron Man à Nice en septembre. Une performance de taille pour un athlète hors norme qui compte pas moins de 17 participations à ces triathlons XXL.

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Le Niortais de 37 ans est arrivé au triathlon par hasard. Il participe à sa première compétition en 2012 après un pari avec des collègues. « Ça m’a plu tout de suite. J’y suis allé progressivement. J’ai commencé par un S puis un M et ensuite un half Iron Man à Royan. Comme j’aime sortir de ma zone de confort, j’ai eu envie de franchir l’étape supérieure. » Comprendre, prendre le départ d’un Iron Man soit 3,8 km de natation en eau libre, 180 km de vélo et 42 km de course à pied. Ce sera celui d’Hourtin dans le Médoc en 2014. « Ma femme et ma mère m’ont pris pour un fou ! », s’amuse-t-il. Pas si fou puisque ce data analyst à la MAIF décroche une 3e place à l’arrivée. Alors, forcément, il y prend goût. 

Le vélo, son atout majeur

Coureur cycliste dans sa jeunesse, jusqu’au plus haut niveau amateur, Guillaume fait la différence sur cette section. « J’ai la chance de pouvoir m’appuyer sur un gros cardio et une bonne capacité de récupération. Lors de mes premières sorties, je galérais en natation. Je m’épuisais car je n’avais pas la technique que j’ai acquise depuis, notamment grâce aux entraînements à Pré-Leroy avec le nouveau bassin et les coachs du Cercles des Nageurs de Niort. Heureusement, je refaisais mon retard à vélo et ça m’amusait beaucoup de doubler tout le monde ! » Il se qualifie en 2015 pour les Mondiaux à Hawaï. « Je suis allé au bout. Ça a été une expérience dingue malgré la souffrance. » Peu à peu, il s’entoure d’une équipe soudée, notamment Guy-Marie Guéret qui le fait progresser sur la course à pied, et apprend à gérer ses efforts. Il enchaîne ensuite à raison d’un ou deux Iron Man par an, en France et à l’étranger. « Chaque compétition est unique. Je sélectionne l’endroit selon l’expérience que je vais pouvoir y vivre. » Mais s’il doit en retenir un : celui de Cozumel au Mexique. Une destination qu’il a d’ailleurs choisie pour son voyage de noces !

La transmission avant tout

À travers ce sport, Guillaume Belgy découvre le dépassement de soi, les émotions ressenties mais aussi celles transmises. « C’est incroyable de voir le bonheur que l’on peut procurer lors d’un tel événement. » Et il y a aussi le partage avec ses copains de course et notamment du Stade Niortais Triathlon. « Je m’entraîne beaucoup tout seul car forcément on prépare rarement les mêmes événements. Hormis pour la natation ce qui me permet de garder le lien et ça tire vers le haut. Mais être plusieurs à participer à l’Iron Man des Sables est être à Nice avec Félix (Cailleton), ça avait encore plus de sens. » Quand il ne s’entraîne pas, Guillaume en profite pour coacher les jeunes depuis deux ans, une autre façon de transmettre. Ce père de deux enfants grâce à une organisation millimétrée parvient à tout combiner. Il entend bien ajouter encore quelques lignes à son palmarès déjà bien fourni et pourquoi pas le North Man en Norvège, lui qui est frileux… Challenge quand tu nous tiens !