Samedi 18 mai se déroulera la 4e édition du festival Takavoir au Moulin du Roc. Rencontre avec le jeune Niortais Yohan Le Meur, dont le film « Pensées du matin » fait partie de la sélection officielle.
- Pourquoi as-tu souhaité participer au festival Takavoir ?
Yohan Le Meur : "Ce n’est pas ma première participation. J’étais également présent l’année dernière lors de la 3e édition qui avait pour thème l’absurde. Là, c’était vraiment une première à tout point de vue. Mon film « une place » a été sélectionné et a reçu un prix. Pour la petite histoire, suite à une confusion, je faisais partie de la catégorie « jeunes réalisateurs » alors que j’avais bien plus de 18 ans ! En tout cas, cette expérience m’a donné envie de recommencer. C’est chose faite et cette fois je suis dans la bonne catégorie !"
- La vidéo, c’est une de tes passions ?
Yohan Le Meur : "Complètement. Le jour où j’ai découvert le monde de l’audiovisuel, en fait il n’y a pas si longtemps, j’ai eu un vrai déclic. Avant, j’étais surtout branché ordi. D’ailleurs, j’ai fait un BTS informatique et je travaille aujourd’hui dans une SSII. Ce que j’aime dans la vidéo, c’est le côté créatif, pouvoir construire un scénario et le faire vivre. Peut-être qu’un jour, je travaillerai dans ce domaine, pourquoi pas ! Pour le moment, c’est beaucoup de plaisir et ça c’est hyper important."
- Hors champ, le thème de cette année, t’a inspiré ?
Yohan Le Meur : "Bizarrement je l’ai trouvé plus facile à traiter que le thème de l’absurde qui était à mon avis très vaste. Hors champ, c’est comment dire, plus restreint et cela m’a évité de m’égarer…je ne sais où ! Ceci dit, j’avais plein d’idées de mises en scène et si je n’avais pas été pris par le temps, j’aurais fait plusieurs propositions. On a eu connaissance du thème en décembre et les films devaient être envoyés fin mars au plus tard. Normalement ça laisse le temps de bien faire les choses. Mon film « Pensées du matin » dure 50 secondes, j’aime bien les formats courts, je trouve ça plus percutant. Cela ne demande pas moins de travail au contraire. Bon c’est vrai, j’avoue que je suis un peu perfectionniste, j’ai un regard critique sur ce que je fais, ce n’est jamais assez bien. Mais j’espère quand même, il faut partir gagnant !"
- Tu filmes souvent avec ton téléphone portable ?
Yohan Le Meur : "Je trouve ça plutôt amusant et ça rend la vidéo très accessible. C’est l’objectif de Takavoir. Tu commences avec ton portable, tu t’amuses à créer tes petits films avec des potes et finalement tu te découvres une passion. C’est vrai qu’avec un portable, il n’y a pas de réglage, tu ne peux pas gérer la profondeur de champ, le son n’est pas toujours bon mais tu peux faire de bonnes choses quand même. J’ai acheté un reflex et je commence à faire des choses plus travaillées. Maintenant avant de commencer à filmer, j’attends d’avoir une bonne idée, j’écris les choses de façon plus précise. J’ai également investi dans un bon micro car le son est souvent un handicap dans les vidéos amateurs. Pour « Pensées du matin » j’ai mis une musique, pour laquelle j’avais les droits, afin de masquer tous ces petits bruits parasites qui peuvent être désagréables. Un subterfuge qui au final donne du rythme à l’ensemble."
Yohan Le Meur : "C’est facile à deviner ! Un jour j’aimerais devenir réalisateur. Imaginez, dans quelques années, on parlera de mes premiers pas dans le métier. C’était à Niort avec le festival Takavoir… Un beau scénario, non ?"
Propos recueillis par Sylvie Tapon
(Le 15 mai 2013)
