:Gazon béni

En quelques semaines, la pelouse du stade René-Gaillard a été refaite à neuf pour la première fois depuis 1973. Un travail de haute technicité des jardiniers de la Ville, assuré avant la reprise du championnat de Ligue 2, à Niort, le 8 août.

Publié le

En quelques semaines, la pelouse du stade René-Gaillard a été refaite à neuf pour la première fois depuis 1973. Un travail de haute technicité des jardiniers de la Ville, assuré avant la reprise du championnat de Ligue 2, à Niort, le 8 août.

Le saviez-vous ? Les Chamois niortais ont conclu la saison passée sur le podium de la Ligue 2… Plus exactement, c’est le gazon du stade René-Gaillard (appartenant à la Ville) qui a terminé en deuxième position du tout nouveau championnat de France des pelouses naturelles (1) (2). « En fait nous sommes 9e du classement, mais bien 2e (sur 9), derrière Laval, de la catégorie des terrains ancienne génération », précise Max Grolleau, le responsable des espaces sportifs et ludiques à la Ville. Inchangée depuis la date de construction du stade en 1973, l’aire de jeu avait bien besoin d’une remise à niveau, au sens propre du terme. « On a constaté jusqu’à des écarts de 10 centimètres de hauteur entre différents points de la surface », ajoute Stéphane Auzanneau, technicien de la Ville, désigné référent pelouse pour la Ligue.

Le chantier a démarré le 2 juin
Les équipes de jardiniers municipaux (qui gèrent les 21 terrains niortais) soit une quinzaine de personnes, associées à l’entreprise vendéenne spécialisée Guy Limoges, avaient fort à faire cet été au stade René-Gaillard, d’autant plus que le temps était compté. Il fallait bien une intersaison, un peu plus de deux mois, pour reprendre à zéro ces 9000 mètres carrés engazonnés. Le chantier a démarré le 2 juin, s’est déroulé en plusieurs étapes : « nous avons décapé, raboté le terrain, enlevé 3,5 centimètres de tapis végétal. Puis nous l’avons reprofilé à l’aide d’une lame à guidage laser (…), avant le premier semis du 7 juin. » Un travail de très haute précision. Invisible à l’œil nu, les terrains sont conçus en « pointe de diamant », très légèrement pentu à partir du centre (2%), pour faciliter le drainage. Depuis, entre divers bichonnages, adjonction de produit à base d’algues pour renforcer nos petits brins et semis de complément, le fameux ray-grass anglais pousse dru. « Le climat nous est plutôt favorable ». La réfection du tapis vert, plus bas de quelques centimètres, a également nécessité le repositionnement des arroseurs automatiques.

Trois tontes par semaine
Maintenant, c’est trois passages de tondeuse par semaine d’ici le 9 août, date du premier match à domicile des Chamois. « Le tirage au sort du calendrier avait prévu une réception dès le 1er août. Nous avons obtenu de la Ligue l’autorisation de jouer d’abord à l’extérieur », explique Stéphane Auzanneau. Les Chamois débuteront donc leur championnat à Laval. Mais joueurs comme nouveau gazon devront être assez costauds pour accueillir ensuite, comme il se doit, coup sur coup : Brest le 8 août puis Le Havre le 15. Supporters et jardiniers seront particulièrement attentifs à ce début de saison.
Coût de l’opération pour la Ville : 6500 euros (hors main d’œuvre et matériel). Refaire le terrain depuis ses fondations n’aurait pas le même impact financier.

(Le 23 juillet)

 
(1)Afin d’améliorer la qualité générale des terrains, la Ligue de football professionnel (LFP) a mis en place, en début de saison dernière, le classement des pelouses naturelles. A l’issue de chaque rencontre, arbitre, capitaines et entraineurs évaluent le rectangle vert selon plusieurs critères.

(2)La Licence club, manne financière distribuée en début de saison par la LFP aux clubs professionnels, est fonction de plusieurs critères. Celui de la qualité des pelouses a été renforcé cette année.