:Futsal club pexinois

Club précurseur du futsal à Niort, le FC pexinois est également celui qui réussit le mieux aujourd’hui. Pourtant, une drôle de décision a bloqué son évolution vers les sommets. Explications avec les dirigeants.

Publié le

Club précurseur du futsal à Niort, le FC pexinois est également celui qui réussit le mieux aujourd’hui. Pourtant, une drôle de décision a bloqué son évolution vers les sommets. Explications avec les dirigeants.

C’est bien simple, cette année le Futsal club pexinois a tout raflé sur son passage. L’étagère sur laquelle les "Chats roux" exposent leurs trophées ne sera bientôt plus assez longue. Jugez plutôt : champion de prénationale avec l’équipe 1, champion de division 1 départementale avec l’équipe 2, vainqueur de la coupe des Deux-Sèvres, lauréat du trophée des Champions, vainqueur du tournoi de la Smacl… Pas mal non ?

Scandale au futsal !
Et que se passe-t-il normalement, lorsque l’on termine premier de son championnat, si celui-ci n’est pas le plus haut perché dans la hiérarchie de son sport ? Et bien… on monte d’une division, on est promu à l’étage supérieur. Voilà ce qui aurait dû advenir pour le FC pexinois, pourtant bloqué dans l’antichambre de l’élite, malgré des résultats plus que probants. « La Fédération française de football a changé les critères d’homologation du championnat en cours de saison, explique Cédric Boche, président du club, outré par la situation. Ce qui fait que notre montée n’a pas été validée. »

Encore en structuration
La toute puissante FFF aurait argué, en cours d’exercice, que la compétition prénationale (ou régionale) du Poitou-Charentes aurait dû compter des matchs allers et retours et au moins 12 clubs et non pas 11. N'eut-il pas été plus clair d'arrêter les règles avant le début de la compétition ? Si la Fédé semble avoir la réelle volonté de développer le futsal, l'organisation est encore un peu tendre. Dans ce domaine, on mesure le chemin qui nous sépare de pays comme l'Espagne, le Portugal ou l'Italie...
Le FC Pexinois devra donc patienter une année supplémentaire à ce niveau et faire aussi bien au cours de la saison à venir, dans un championnat plus corsé : avec plus de matchs et plus d’équipes !

En plein développement
Si l’aspect sportif est évidemment un challenge excitant pour les compétiteurs pexinois, il n’en demeure pas moins que ses dirigeants ont des ambitions plus larges et une vision globale et à long terme pour leur club et leur sport en général. "Il ne s’agit que d’un contretemps dans notre développement, estiment en cœur Cédric Boche et François Guyon, le vice-président. Le FC Pexinois est le club le plus étoffé en effectif de ligue Poitou-Charentes avec 70 licenciés. Nous cherchons par ailleurs à élargir la pratique du futsal auprès des jeunes notamment. Aujourd’hui nous comptons 40 ados dans nos sections moins de 14 (U14) et moins de 17 (U17)."
Un beau et difficile challenge pour cette structure amatrice, qui doit organiser les entraînements et les matchs de l’ensemble de ses sections, tout en veillant à l’équilibre de son petit budget de 8000 €, hors location des salles. "Le club est sur le pont presque tous les soirs de la semaine, dispatché dans différentes salles de la ville."

Le public suit
En guise de belle consécration, le public répond présent aux rendez-vous de l’équipe 1: "Les jours de match, au gymnase Henri-Barbusse, on reçoit 300 spectateurs en moyenne." Ce qui en fait probablement le club de futsal le plus populaire de la ville, qui compte deux autres formations de prénationale : l’Olympique niortais futsal et le Niortais futsal AS.

<break>

Le FC Pexinois en bref

- Création - Le club a été fondé en 2003 par Cédric Boche. Ce dernier est également président de la commission futsal au district départemental.

- Lieu - L’équipe 1 s’entraîne au gymnase privé du Grand Feu et joue au gymnase Henri-Barbusse.

- Equipes - Il compte également une équipe en D1 départementale, deux en D2 et une en D3.

- Esprit - Les dirigeants sont très attachés à l’éthique et entendent préserver leur sport des "pollutions" provenant du foot à onze classique. "Chez nous il est drastiquement interdit de s’énerver contre un adversaire, de contester les décisions de l’arbitre, voire de s’adresser à lui."

- Joueurs - L’effectif est notamment composé de bons joueurs, jadis remarqués au football à onze, comme Julien Jean (ex-Chamois), Pacone Zady, Arnaud Jobard.

- Qualités - Pourtant, selon Cédric Boche, on peut être bon à 11 et mauvais au futsal et vice versa. "Notre sport fait appel à d’autres qualités : il est plus tactique, il faut travailler des combinaisons (un peu comme au basket), il faut être très précis (les balles passent à 10 centimètres des adversaires, les contrôles de la semelle doivent être parfaits), on travaille physiquement en accélérations, en fractionnés…"

- Pépite - Le meilleur espoir du club s’appelle Samir Chibah. Retenez bien son nom, il devrait faire parler de lui dans les années à venir.

- Niveau - Pour évaluer son niveau, le club se mesure régulièrement à quelques-unes des meilleures équipes nationales, au tournoi d’Olonne-sur-mer, en début de saison. En 2010, il a obtenu de bons résultas face au FC Erdre (1 victoire et 1 nul) considéré comme l’un des premiers clubs français. "Même s’il s’agit d’un tournoi de début de saison, cela nous permet d’évaluer notre niveau, hors de notre championnat régional." Oui, la montée est souhaitable !


Petit rappel des spécificités du Futsal

- Le futsal se joue sur l’équivalent d’un terrain de handball.
- Les équipes sont composées de cinq joueurs, dont un gardien de but.
- En championnat, les matches durent deux fois vingt minutes de temps effectif ou vingt-cinq minutes de temps réel.
- Sept remplaçants sont disponibles, il n’y a pas de limite au nombre de changements.
- Si une équipe commet plus de cinq fautes par mi-temps, un coup franc à 10 mètres sans mur est sifflé.
- Chaque équipe dispose d’une minute de temps mort par mi-temps.
- Les contacts et les tacles sont interdits.
- Les remises en jeu sur les touches s’effectuent au pied.
- Les ballons sont en cuir et un peu plus petits que ceux du football.

Karl Duquesnoy
(juillet 2011)