À partir du 15 juillet, la Ville de Niort expérimente l'extinction de l'éclairage public rue du Moulin d'Âne. Objectifs: limiter les impacts sur la biodiversité et réaliser des économies.
Plusieurs quartiers se sont déjà portés volontaires pour tester l’extinction des lumières dans les rues. Les Pexinois seront les premiers dès le début de l'été. D’autres zones résidentielles seront concernées d’ici la fin de l’année. Et on a tout à y gagner…
Démontré par des biologistes, on connait désormais l’impact de la pollution lumineuse sur les écosystèmes et sur la santé humaine.
On sait que la lumière artificielle change le comportement des espèces animales et végétales. Des insectes, essentiellement carnivores, se retrouvent en majorité près des zones éclairées et déstabilisent l’équilibre de la chaine alimentaire. Par ailleurs, l’exposition gêne la production de l’hormone du sommeil chez l’humain. Cette déficience induit une mauvaise récupération du corps humain, et favoriserait également le développement des cellules cancéreuses.
L’adaptation de l’éclairage s’impose comme une absolue nécessité pour limiter les impacts sur la diversité. Solution également bénéfique économiquement. Avec plus de 13 000 points lumineux, la ville pourrait aussi réaliser des économies substantielles. La réduction des dépenses énergétiques avoisinerait les 25%.
Pas d’extinction généralisée.
La Ville finalise actuellement son bilan énergétique. Il s’agit d’évaluer la performance du réseau pour décider de l’éclairage futur. A terme, tous les quartiers bénéficieront du même niveau d’éclairage. Pas question de plonger la ville dans le noir ! Notre Agenda 21 préconise la réduction des nuisances lumineuses. On s’oriente donc vers une modulation en fonction des saisons, des habitudes résidentielles ou des équipements de proximité. L’hiver seul le clair de lune éclairera les rues de 22h 00 à 5h30. Au printemps, les réverbères s’éteindront à minuit. Ils ne seront pas rallumés le matin du mois d'avril à juillet. Bien entendu, l’extinction sera adaptée aux sorties de spectacles ou de matchs dans les quartiers concernés.
(Le 8 juillet 2013)