« La mouche dans l'art et l'art de la mouche », la première conférence Téciverdi a permis de changer notre regard sur ces insupportables bestioles. Ce rendez-vous animé par Philippe Boisvert, un passionné de mouches et de Mickaël Rabiller, médiateur scientifique au Muséum d'Histoire naturelle de la Rochelle, a été suivie par la diffusion de l’excellent film « la guerre des mouches ». La petite bête a réussi son show !
Samedi 14 avril 2012, 15 h, les deux conférenciers accueillent le public au centre Du Guesclin. Le sujet ne manque pas d’attrait apparemment ! Avec ses cheveux blancs, ses petites lunettes et sa veste qui n’a pas d’âge, Philippe Boisvert a des allures de savant illuminé. Les mouches c’est sa passion. Il aurait pu choisir les éléphants ou le baudet du Poitou mais, comme il le dit si bien c’est nettement plus difficile à mettre dans un bocal. Le ton est donné. On comprend que la conférence va sortir du schéma classique. Comme des enfants, le public se laisse prendre au jeu.
Pas question aujourd’hui de rester assis à gober des mouches. Nos conférenciers vont faire travailler nos zygomatiques. Certains s’interrogent cependant : « C’est vrai ce qu’il raconte ? » Oui messieurs dames, tout est vrai. Philippe Boisvert, dans un style très imagé, nous démontre toute la symbolique de la mouche dans la peinture italienne et hollandaise. L’art de l’esquive, l’art de la séduction, la petite bête est étudiée sous toutes ses facettes. Le mime de l’envol de la mouche ou l’art d’atterrir au plafond la tête en bas, resteront des moments forts de la prestation de notre comico-scientifique.
Mickaël Rabiller prend le relais et dans un style plus soft mais non dénué d’humour, nous sensibilise sur l’importance des mouches dans la biodiversité. Il nous donnera dans un second temps tous les conseils pour devenir diptérologiste amateur. On a pris bonne note. En attendant on se laisse embarquer en Afrique et en Amérique du Sud avec le film « La guerre des mouches » réalisé par Thierry Berrod, spécialiste des insectes.
La petite bête insupportable qu’on chasse bien souvent à coup de tapette nous révèle ici tous ses visages. Captivant. A la sortie de la salle, les commentaires prouvent que le documentaire tout comme la conférence n’ont laissé personne indifférent. Preuve que l’on peut communiquer la science, interpeller le public sur une thématique sérieuse de façon tout à fait originale.
(Le 16 avril 2012)