Les étourneaux sont de retour dans le centre de Niort. Pour les faire fuir, la Ville a fait appel à deux fauconniers.
Combien sont-ils à venir se rassembler à la tombée du jour dans les grands arbres de la place de la Brèche ou des jardins de la préfecture ? Difficile à dire. Plusieurs milliers, sans aucun doute. Les étourneaux sont en tous cas suffisamment nombreux pour être sources de nuisances. Leurs fientes, qui dégagent une odeur nauséabonde, souillent et détériorent le mobilier urbain, mais aussi les véhicules et les terrasses des cafés...
Par le passé, pour tenter de les faire fuir, la Ville a eu recours à la pyrotechnie, mais sans grand succès. Pour la première fois, en décembre 2011, elle a fait appel à deux fauconniers, spécialisés dans l’effarouchement des goélands, pigeons et autres volatiles indésirables en ville ou en zone agricole.
Jean-François Brault et Charlie Niemezyk, deux professionnels de la région de Poitiers, se sont installés à Niort pour six jours, avec dans leurs bagages neuf oiseaux de proie, buses et faucons. "L’objectif est de créer un climat d’insécurité, de générer un stress" explique Jean-François Brault. "Une heure avant la tombée de la nuit, on lâche les faucons qui tournoient au dessus de la cime des arbres et piquent sur le dortoir des étourneaux." C'est ensuite au tour des buses. Volant plus bas, elles se dirigent vers les branches.
Tout est fait pour empêcher que les rapaces ne capturent et ne dévorent des étourneaux. "Il y a différentes techniques" indique Jean-François Brault."Il suffit parfois de leur donner un retard d’une ou deux secondes sur l’envol." Agache, faucon sacre de 2 ans, et ses congénères savent de toutes façons qu’une récompense, en l’occurrence un morceau de viande, les attend à chaque retour sur le gant.
La présence des rapaces est suffisamment dissuasive pour qu'une colonie d'étourneaux ne revienne plus dans le secteur où elle a été délogée. Afin d’éviter qu'ils ne trouvent un autre refuge ailleurs, les fauconniers répéteront leur intervention à différents endroits de la ville, tous les soirs entre le 13 et le 18 décembre 2011.
Des actions plus ponctuelles pourront être envisagées début janvier 2012, en fonction des besoins.
(15 décembre 2011)