L'avant-dernier atelier a mobilisé le 10 mars 2011 les acteurs locaux sur la relation entre le développement durable et la préservation de notre cadre de vie. Au coeur des échanges, bien sûr la protection de la biodiversité, la valorisation du patrimoine architectural et paysager, mais également le déploiement d’une urbanisation cohérente et la préservation de la tranquillité publique.
Favoriser la biodiversité
« Notre qualité de vie dépend aussi des actions mises en œuvre pour préserver les écosystèmes existants en ville ». Ces dernières années, l’action politique a largement sensibilisé les citoyens aux bienfaits du maintien de la biodiversité dans le paysage urbain. Un habitant souligne « son plaisir à observer en ville des hirondelles, des lapins » mais d’ajouter toutefois que « les pistes cyclables sont trop proches des berges et dérangent parfois les animaux. Certains lieux pourraient être dédiés exclusivement à la faune et la flore ». Une ville plus végétale et moins minérale !
Il est question aussi de protéger la nature ordinaire, c’est à dire de « préserver des espaces naturels moins esthétiques ». Il est cité l’exemple de certaines espèces de papillons qui ont besoin d’orties pour se nourrir. Pour préserver la faune et la flore, un inventaire de la biodiversité a été lancé par la Ville de Niort en mars 2010. « Mieux comprendre ce qui nous entoure nous permet de tendre vers un meilleur cadre de vie ».
Nécessité d’une approche cohérente de l’urbanisation du territoire
L’aménagement urbain est confronté à des problématiques majeures de développement durable. Les décisions prises aujourd’hui auront un impact à long terme. « Associer les habitants et les acteurs locaux à la réflexion et à la définition de scénarios de développement urbain est un gage d’appropriation des enjeux », assure un participant.
Une des pistes de progrès entendue serait « d’être plus exigeant dans la construction de nouveaux lotissements et de favoriser un habitat collectif de qualité environnementale ». A partir de 2013, les constructions devront être conformes aux normes BBC (bâtiment à basse consommation).
La réhabilitation ou la rénovation d’immeubles sont des projets qui tendent à intégrer des normes HQE (Haute Qualité Environnementale) pour maitriser les flux et réduire les émissions de gaz à effet de serre. « La difficulté sera de transformer tout le bâti existant » s’interroge un acteur de la vie locale, « il y a des endroits dans le centre-ville où il n’est pas facile voire impossible d’intervenir ».
Plus de collectif, moins d’individualisme
Dans 50 ans, il est prévu un doublement de la population sur la façade atlantique. « On sera amenés à réduire les espaces individuels pour augmenter la surface collective. Mais sommes-nous prêts à accepter des constructions verticales ? Ces réflexions sont à mener avec les citoyens si l’on veut trouver le point d’entente ».
Il faudra trouver un équilibre entre les besoins de la population et les surfaces disponibles sur notre teritoire. Une solution à envisager dans le futur : « des constructions verticales avec des surfaces végétales et des jardins collectifs ».
L’étalement urbain génère déjà des distances de plus en plus longues entre le domicile et le travail. « Le raccordement des lotissements au réseau de transport est à prévoir comme le recours au télétravail ».
Lien social
La cohésion sociale contribue au « mieux-être » des habitants et la politique publique a la capacité d’encourager la solidarité, le lien entre les générations, la mixité sociale... « Les fêtes de quartier et la vie associative s’est bien développée à Niort, poursuivons cet effort en implantant par exemple des lieux de convivialité autour de la Brèche ». Des propositions sont formulées comme l’installation de jeux pour enfants, la création de lieux de vies, de cafés ouverts, d’espaces de rencontres pour les jeunes, d’espaces publics sécurisés et épargnés par les voitures où l’on prend du plaisir à se retrouver… La qualité de vie à Niort ne se décrète pas, « elle se construit pas à pas ».