Olivier Fautrat, professeur de guitare au Conservatoire danse et musique Auguste-Tolbecque, est en charge depuis deux ans de l’action culturelle de l’institution. Il invite les Niortais vendredi 28 mai à assister à Ciel d'eau un « cinéma-concert » diffusé au square Henri-Georges Clouzot dans le cadre du festival Téciverdi. Précisions sur cette soirée qui s'annonce particulièrement originale.
- Un « ciné-concert », de quoi s’agit-il au juste ?
Le principe est simple : associer musique et images. Nous allons diffuser le court-métrage « Ciel d’eau », tourné en 1965 par Pierre Gurgand et qui témoigne de la vie dans le marais poitevin au XIXème siècle. On y relève notamment l’importance du rapport à l’eau de la population et plus généralement leur rapport à la nature. Plusieurs musiciens du Conservatoire danse et musique Auguste-Tolbecque vont assurer l’accompagnement de ce film muet. A l’origine de ce projet, Laurent Chopin, professeur de batterie, qui s’est inspiré d’une expérience vécue il y une quinzaine d’années.
- Comment cela va se passer ?
Nous serons une quinzaine de musiciens, des élèves d’un bon niveau mais aussi quatre professeurs. Seront associés guitares, saxophones, violoncelles, et un nombre importants de percussionnistes. Nous allons essayer d’apporter un plus aux images, en créant une ambiance musicale qui va venir remplacer les mots. Le travail de visionnage a été très important, nous voulions vraiment nous imprégner de ce « magazine documentaire ». Nous avons tout minuté, et séparé les moments de joie, de peine, apaisant stressant… Puis nous avons nous-mêmes composé la musique, en nous inspirant notamment de chants traditionnels poitevins, mais aussi celtiques ou même orientaux. Mais pas question pour nous d’en faire trop, l’important c’est le film. Dès fois les images parlent d’elles-mêmes et les silences font partie de la musique !
- Vos élèves étaient enthousiastes ?
Ils ont tout de suite été séduits. Pour eux se confronter au public, c’est un vrai challenge. C’est le moyen pour eux de découvrir réellement ce que sont des conditions scéniques, d’élargir le cercle des auditions devant la famille. Cela les pousse à prendre des risques parfois même à forcer leur nature.
D’ailleurs dans le cadre de Téciverdi, nous proposons également deux autres manifestations pour qu’un maximum d’élèves puisse goûter à ce plaisir.
Le samedi 5 juin, 90 élèves proposerons un spectacle, « le sens de l’arbre », à 18h30 et 20h30 au patronage laïque.
Et le vendredi 11 juin, aux mêmes heures, près d’une centaine d’entre-eux accompagneront Pascal Bonnefon et son groupe lors des représentations de son « Ecolomusiconte » intitulé « Ras le pôle », à la salle des fêtes de Sainte-Pezenne. J’invite vraiment les Niortais à venir participer à ces trois manifestations très différentes les unes des autres.
Propos recueillis par
Guillaume Cléon