A l’occasion de la sortie de son nouvel album Megabras, l’auteur de BD Guillaume Bouzard rencontrera ses lecteurs dans l’espace expo de la librairie L’Hydragon.
Jusqu’au 7 octobre, venez admirer quelques planches originales de Megabras, le quinzième album de l'auteur deux-sévrien Guillaume Bouzard. Elles sont exposées à la librairie L’hydragon, dans un nouvel espace dédié. Les passionnés pourront découvrir ce qu’ils voient rarement : les premiers jets, les crayonnés avant la mise en couleurs et le travail d’édition d’une BD.
Samedi 29 septembre, il sera même possible d'en discuter avec l’auteur lui-même, tout en se faisant dédicacer, voire tatouer, son Megabras.
En attendant, Guillaume Bouzard nous a accordé un entretien.
Vivre à Niort : Guillaume bonjour. Quelle histoire racontez-vous dans Megabras ?
Guillaume Bouzard : C’est l’histoire d’un type, moi en l’occurrence, à qui il arrive un drôle de truc. Il se rend compte qu’il est doté d’un super pouvoir. Lorsqu’il se met en colère son bras se métamorphose et devient très fort. Du coup il essaie de devenir un super héros mais ce n’est pas si facile.
Vivre à Niort : Encore un super héros !
Guillaume Bouzard : Oui j’aime bien cette imagerie alors je ne m’en prive pas (Bouzard avait notamment créé le personnage de Plageman, l’homme plage, un autre justicier doté de pouvoirs douteux. NDLR)
Vivre à Niort : Pourquoi choisissez-vous souvent de vous mettre en scène ?
Guillaume Bouzard : J’avais fait ça dans The Autobiography of me pour me moquer d'une grosse vague autobiographique et nombriliste. En fait il ne s’agissait pas vraiment de moi, les situations étaient très inventées. Mais je sais que c’est un plus pour les lecteurs qui apprécient de s’imaginer que je raconte ma propre vie.
Vivre à Niort : Vous collaborez avec plusieurs journaux nationaux, donc Parisiens. N'est-ce pas compliqué d'être installé en Deux-Sèvres ?
Guillaume Bouzard : Ma mère est originaire des environs de Saint-Maixent. J’ai rapidement eu envie de revenir m’installer dans mon pays. Et je déteste Paris. J’ai réussi à tisser progressivement mon propre réseau professionnel, en créant des fanzines notamment. Et puis avec internet, ça simplifie les problèmes.
Vivre à Niort : Pour quels journaux travaillez-vous ?
Guillaume Bouzard : J’adore la presse. Je publie dans le magazine Fluide glacial, que je lisais quand j’étais ado. Je dessine aussi dans So foot, parce que j’adore le foot. Et pour l’hebdomadaire Spirou deux fois par mois.
Vivre à Niort : Vous qui adorez le foot, êtes-vous un supporter des Chamois niortais, le club de la région ?
Guillaume Bouzard : Pas du tout. Ce qui m’intéresse dans le foot c’est le côté amateur -je suis moi-même joueur - l’imagerie et la culture qu'il véhicule, l’actualité sans les résultats. A l’image de ce que l’on peut lire dans So foot.
Vivre à Niort : Vous avez récemment créé un blog au titre sans ambiguïté : « On veut travailler au Canard enchaîné ».
Guillaume Bouzard : Il s’agit de purs dessins de presse. Ca m’a pris le soir des élections. J’aime bien le Canard enchaîné que je lis depuis longtemps. Je me suis dis autant que le message soit clair : j'aimerais bien travailer pour le Canard enchaîné. Je n’ai pas de nouvelles pour l’instant… (Guillaume a été rejoint par d'autres dessinateurs depuis).
Vivre à Niort : Vous êtes le président du festival de BD niortais A2 bulles…
Guillaume Bouzard : Oui. Il s’est monté autour d’amateurs de BD sur Niort, dont Jean-Luc Rouaud (de la librairie L’Hydragon). J’avais un carnet d’adresses. L’idée est donc née de créer un festival avec un président qui invite ses potes. Aujourd’hui mon implication est moindre, l’association tourne bien. Mais je reste une sorte de caution morale et je suis à chaque fois présent. J’aime bien cette manifestation.
Propos recueillis par Karl Duquesnoy
(21 septembre 2012)