:Aux rythmes de La Réunion

Du 8 au 15 mai, le groupe réunionnais Groove Lélé sera accueilli par le quartier de la Tour-Chabot dans le cadre de la résidence régionale Musiques métisses.

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Dès le lundi 9 mai, le parc de la Tour-Chabot résonnera des rythmes du mayola, cette musique héritée du chant des esclaves de l’île de La Réunion. Pour la 7e année, tout le quartier se mobilise pour une résidence d’artistes sous le signe de la rencontre. Jusqu’au concert final du 14 mai, le groupe Groove Lélé viendra partager avec nous sa culture, née dans l’océan indien et tissée de métissages entre Afrique, Asie et Europe.

Après la belle rencontre avec les Tinafan, cirque de Guinée, en 2010, le festival Musiques métisses d’Angoulême et l’association des quatre capitales régionales proposent aux Niortais une nouvelle histoire à écrire. Comme les précédentes résidences, celle-ci est organisée localement par le service culturel municipal et la maison de quartier de la Tour-Chabot.
Groove Lélé, c’est d’abord une famille. Le père, Julien Philéas dit « Gramoun Lélé», fut jusqu’à sa mort en 2004 l’une des plus grandes voix du maloya, ce blues réunionnais. Il a composé plus de deux cents chansons dans sa case de Saint-Benoît, sur la côte Est de l’île. Quatre des musiciens du groupe sont ses enfants.

Sur scène comme lors des ateliers, l’esprit de transmission anime les douze personnes qui composent Groove Lélé. Découverte de la musique et des instruments traditionnels, chants et danse, contes ou art culinaire réunionnais… Les artistes et le cuisinier du groupe, qui seront hébergés par des habitants du quartier, rencontreront des Niortais de tous les âges au cours des ateliers et soirées prévus cette semaine. Ils se rendront à la maternelle et à la maison de retraite, en passant par le collège et le lycée. L’association des Réunionnais de Niort mettra la main à la pâte.

Plusieurs temps de partage sont ouverts à tous  au cours des soirées et de la journée du mercredi, qui verra la maison de quartier téléportée sous le tropique du Capricorne. De quoi faire connaissance avant le concert de clôture du 14 mai, auquel nous sommes tous conviés dans le parc de la Tour-Chabot. Après Niort, les Réunionnais iront à Angoulême, La Rochelle et enfin Poitiers avant de jouer au festival Musiques métisses le 11 juin.

 

  • Le mayola est avec le séga l’un des deux genres musicaux majeurs de l’île de La Réunion. Comme le blues, ces chants, danses et complaintes se pratiquaient en cachette des maîtres après le labeur. À la fin des années 1950, le maloya est prohibé par l'administration coloniale. Il est joué de manière clandestine et ne revient au grand jour qu’en 1976. Depuis 2009, il classé au patrimoine culturel immatériel de l’humanité de L’UNESCO.