Antoine Trellu, 27 ans, membre fondateur et président de l’association En vie urbaine fourmille d’idées pour "promouvoir les cultures urbaines dans leur diversité ». Il nous concocte la 4e édition du Culture Basket Tour qui aura lieu les 26 et 27 juin au Microsite du Clou-Bouchet.
Il lève aussi le voile sur le mois des cultures urbaines programmé en septembre en association avec la Cie E.go. et avec la participation du Camji, du Cnar, du Conservatoire danse et musique Auguste-Tolbecque, du Moulin du Roc et des maisons de quartier.
- Quelles sont les raisons qui vous poussent personnellement à vous investir ?
Antoine Trellu : «Tout a commencé en 2006. Avec un groupe de copains, nous jouions régulièrement au basket sur l’ancien terrain du Foyer des Jeunes Travailleurs l’Atlantique (désormais dénommée L’Escale, NDLR). Nous avons souhaité structurer cette pratique avec l’idée de faire bouger la cité, de faire de Niort une ville qui bouge. Nous désirions aussi valoriser les cultures urbaines. En 1998, j’avais d’ailleurs participé à la création de l’association Processus qui a permis l’émergence du rappeur niortais Phenom. Nous l’avons d’ailleurs associé aux premières éditions du Culture Basket Tour. Mon investissement personnel est quelque chose de naturel. L’aventure de l’association En vie urbaine, c’est avant tout une histoire de potes. Tous les membres créateurs sont toujours présents, nous comptons à ce jour une trentaine de bénévoles. Chacun apporte ses compétences et ses envies. »
- Le Culture Basket Tour s’adresse-t-il uniquement aux jeunes ?
A.T. : « C’est vrai que la manifestation est plutôt destinée aux jeunes. Mais, à chaque édition, nous sommes heureux de constater que le public se diversifie. Nous le devons en partie aux démonstrations de basket acrobatique de la Slam Nation. Kadour Ziani et sa bande collent bien avec notre état d’esprit.
Les 26 et 27 juin, le Culture Basket Tour se tiendra plus au cœur du Clou-Bouchet. Nous espérons que les habitants répondront présents pour faire de l’événement une fête pour le quartier. La manifestation ne s’adresse pas uniquement aux sportifs. Graff, hip-hop et DJ animeront la journée. En soirée, nous proposons un tremplin rap très attendu par les rappeurs locaux. Il nous a fallu moins de 48 heures pour pourvoir les huit places disponibles. Dimanche 27 juin, nous organisons un contest de skate à Pré-Leroy. »
- Pouvez-vous lever une partie du voile sur le mois des cultures urbaines programmé en septembre prochain ?
A.T. : « En 2009, autour du Culture Basket Tour, nous avions organisé un mini-festival. Devant le succès de l’organisation, nous avons projeté de créer un festival. Une manifestation qui valorise les cultures urbaines. Pour monter ce projet, nous nous associons à la Cie E.go et bien d'autres partenaires. Nous allons investir de nouveaux lieux, comme le centre-ville. Nous y proposerons notamment du graff, du cinéma et aussi de la musique dans l’esprit de l’ancienne semaine hip-hop. Deux concerts seront co-produits avec le Camji, notamment dans le cadre de leurs 10 ans. S’y produira le vainqueur du tremplin, en conclusion d’un accompagnement via des ateliers scéniques et d’écriture. Je n'en dis pas plus, sachez qu'il y aura plusieurs soirées, des animations et des initiations, des débats sans oublier une battle de hip hop, et une block party avec jam graffiti, démo skate, spot DJ et Open mic. »
Propos recueillis par
David Birot (mai 2010)