Environnement:Grand nettoyage au marais de Galuchet
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Coincé entre l’avenue de Wellingborough et le pôle universitaire, un petit marais résiste : Galuchet. Samedi 5 février 2011, l'association Deux-Sèvres Nature Environnement et le Groupe ornithologique des Deux-Sèvres invitaient à le découvrir à l’occasion de la Journée mondiale des zones humides.
Sur l’avenue de Wellingborough, la circulation a beau être moins dense qu’en semaine, un bruit de moteur se rappelle à nous en permanence. À deux pas de là, pourtant, un joli petit coin de nature maraîchine résiste encore à l’urbanisation grâce à l’attention que lui prodiguent depuis quelques années associations et collectivités, et en particulier la Ville de Niort, propriétaire du site à 80 %.
40 hectares de nature en pleine ville. Une douzaine de personnes, guidées par Nicolas Cotrel, directeur de Deux-Sèvres Nature Environnement, et Jean-Michel Passerault, vice-président du Groupe ornithologique des Deux-Sèvres, ont mesuré combien il est important de préserver le marais urbain de Galuchet : 40 hectares coincés entre l’avenue de Wellingborough et le pôle universitaire.
Cette balade nature était organisée à l’occasion de la Journée mondiale des zones humides, qui avait cette année pour thème : « les forêts vitales pour l’eau et les zones humides ». Véritable condensé de Marais Poitevin, Galuchet, avec sa très rare aulnaie-frênaie, connaît la problèmatique. Une réflexion sur la circulation de l’eau y est d’ailleurs en cours et des travaux de curage ont eu lieu en janvier dans les canaux. « Le marais a un rôle très important en terme de filtration et d’épuration et nous sommes ici à un emplacement clé par rapport au Marais Poitevin » soulignent les guides.
Grenouilles, hérons, loutres... Première étape de la visite : la mare de Galuchet, avec une ponte de grenouilles rousses. Un peu plus loin, une autre ponte dans un fossé. Cinq espèces d’amphibiens (triton marbré, palmé…) vivent encore dans ce marais.
Après une courte marche, un autre décor maraîchin s’offre aux yeux : une friche humide et ses chandelles de peupliers. Le lieu est très prisé par le pic vert et pic épeiche et nous ne sommes pas très loin de la héronnière où l’on a recensé entre 80 et 90 couples. « Une autre espèce animale fréquente Galuchet : c’est la loutre », note Nicolas Cotrel.
Impossible d’énumérer ici la richesse de la biodiversité de Galuchet. En mars, on y verra pousser la frittillaire pintade, plus connue sous le nom de tulipe sauvage. Mais un paysage maraîchin manque encore au tableau de la visite. Le voilà qui se profile au loin. En s’approchant, on découvre une terrée, cette série de conches alignées et bordées de frênes tétards. Sans oublier la fine couche de lentilles vertes. On se croirait en plein cœur du Marais Poitevin !
Marie-Catherine Comere
(7 février 2011)
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