Samedi 19 janvier 2013, Geneviève Gaillard, Maire de Niort, a présenté ses voeux aux Niortais à L'Acclameur. Environ 2000 Niortais ont assisté à la cérémonie. Toujours en tête de la course du Vendée Globe, le skipper François Gabart soutenu par la Ville a pu faire un direct en fin de matinée.
Pour celles et ceux qui n'ont pas pu assister à la cérémonie de voeux, voici l'intervention de Madame le Maire prononcé à cette occasion :
Monsieur le Préfet,
Messieurs les conseillers généraux,
Madame et messieurs les conseillers régionaux,
Mesdames, Messieurs les élus,
Mesdames et messieurs les chefs d’entreprises,
Messieurs les Présidents de Chambres Consulaires,
Mesdames et messieurs les responsables associatifs,
Mesdames et Messieurs, Chers amis,
Bonjour à toutes et à tous, merci d’avoir à nouveau répondu aussi nombreux à notre invitation pour cette cérémonie des vœux. Je crois que nous sommes plus de 2000 aujourd’hui, peut être très exactement 2013 !). C’est une occasion traditionnelle et fort sympathique, non seulement de dialoguer et d’échanger, mais aussi d’expliquer et de présenter à la fois le bilan des années écoulées et les perspectives pour l’année, pour les années à venir.
C’est pour moi un moment de plaisir mais aussi un moment de forte émotion d’être devant vous, à l’Acclameur, dans cette magnifique salle événementielle de Niort, lieu inédit de divertissement culturel et sportif mais aussi, et surtout peut-être, de convivialité et de partage pour l’ensemble du territoire.
Je suis donc particulièrement heureuse de pouvoir, ici, vous présenter mes vœux de bonne et heureuse année, vœux de santé, de réussite personnelle et professionnelle, à chacun d’entre vous ainsi qu’à tous ceux que vous chérissez et qui partagent vos vies.
Mes vœux s’adressent aussi à toutes celles et à tous ceux qui souffrent, celles et ceux qui connaissent des situations difficiles et douloureuses, qu’ils sachent que l’équipe municipale que j’ai l’honneur de conduire, que les agents de la Ville, du CCAS et du SEV, continueront de tout faire pour mettre l’action publique à leur service, pour les accompagner et leur apporter ce coin de ciel bleu qui bien souvent leur manque et auquel chacun à droit.
Les habitants de Niort, quels qu’ils soient et où qu’ils soient, en particulier ceux que la vie n’a pas épargnés, peuvent continuer à compter sur l’ensemble des acteurs locaux et sur l’ensemble des services publics. Je voudrais aussi avoir une pensée pour nos soldats et les populations amies engagées depuis quelques jours dans un conflit difficile face au terrorisme, face aux ennemis de la modernité et de la liberté.
Deux changements majeurs sont intervenus dans notre pays au cours de l’année 2012. D’abord les Français ont élu un nouveau président de la république, François Hollande, puis une nouvelle majorité parlementaire, dont je fais partie et à laquelle je suis fière d’appartenir.
Un changement, d’un tout autre ordre, est intervenu au plan local avec la disparition d’Alain Mathieu, président de la CAN. En ce moment précis, je pense à lui avec tristesse mais aussi avec malice tant nous avions su - en 15 ans de vie politique presque commune - tisser des liens d’amitié et de connivence nous permettant de partager des moments singuliers et cocasses de plaisirs partagés. Cette disparition m’a amenée comme vous le savez à présider la Communauté d’Agglomération, territoire en construction, territoire d’avenir et territoire d’innovation.
Au plan international et national, la situation que nous connaissons reste très préoccupante. Nous devons cette crise multiple au primat d’un capitalisme financier aveugle, car de court terme, destructeur des systèmes nationaux de solidarité et socialement violent.
Nous la devons, au plan national, à une succession de politiques publiques libérales, menées par des gouvernements plus soucieux de conformer notre économie et notre société aux règles présupposées de la mondialisation libérale que de proposer des politiques publiques innovantes, ajustées, répondant aux besoins croissants de solidarité.
L’arrivée de François Hollande à la présidence de la République, de Jean-Marc Ayrault à la tête du gouvernement ont changé la donne, et nous rassurent. D’ores et déjà des mesures importantes ont été prises en faveur de l’emploi, priorité des priorités, de la lutte contre les précarités et la pauvreté, du redressement des finances publique, de l’accès de tous à la santé, au logement, de l’école publique et laïque et de la formation des enseignants, de la lutte contre les gaz à effet de serre et j’en oublie. Le changement est en marche. Nous sommes passés en mai dernier à une présidence ordinaire, venue remplacer une hyper présidence, hyper médiatique, hyper injuste, hyper libérale, et hyper capitaliste.
Oui le changement est en route et nous savons que les mutations d’ampleur qui sont nécessaires ne peuvent donner des résultats immédiats. Comment pourrait-on transformer 10 ans de décisions brouillonnes irréfléchies, iniques et égocentrées en l’espace de 6 mois dans une société parfois ancrée dans le conservatisme et l’individualisme !!!!(on l’a vu, il n’y a pas très longtemps).
Oui, nous sommes sur le chemin du changement et c’est en responsabilité que je vous assure que nous allons redresser la France, oui nous allons mieux partager les richesses et faire naître une société plus juste, plus équitable et plus solidaire. Je sais que ce sera difficile, les efforts demandés sont importants mais nous le ferons ensemble car il en va de notre souveraineté et de notre crédibilité. En tous les cas, à la place qui sera la mienne, j’y consacrerai toute mon énergie.
Car dans ce contexte, où l’engagement politique et l’engagement citoyen sont plus que jamais nécessaires, les collectivités locales et leurs populations ont un rôle fondamental à jouer. Nous le jouerons pleinement, ensemble, avec détermination ! Je fais confiance aux Niortais, je vous fais confiance, pour ne pas baisser les bras et contribuer de façon inventive à ce vaste défi que, par le passé, vous avez déjà su relever. Car redresser une économie, un pays, tout en renforçant le lien social et la capacité pour nos concitoyens de vivre décemment, relève aussi des politiques et des services publics dont les collectivités ont la charge.
Pour l’heure, et depuis 2008, notre ville, celle que nous aimons, que nous adorons si j’ose dire ! S’est dynamisée, s’est relookée comme on dit. Elle est désormais capable d’affronter avec de nouveaux atouts les marques du temps.
En quelques années, le formidable potentiel de Niort a été activé dans une logique de développement durable, qui, depuis tant d’années, me tient à cœur et entraîne aujourd’hui une très large adhésion. Cela se traduit par l’incitation à de nouveaux comportements, souvent même par des changements d’habitude de vie, l’amplification de mesures déjà engagées, et bien évidemment de nouveaux projets et de nouvelles actions que vous connaissez et auxquelles vous participez.
Offrir à la population et aux générations à venir de nouveaux équipements, stimuler l’économie locale, redonner toute sa place au vivant, proposer des animations culturelles sportives ou sociales diversifiées, toutes ces dimensions ont été les principaux leviers du développement de la ville, d’une attractivité retrouvée, d’une nouvelle modernité fondée sur la première des valeurs qui nous anime et nous caractérise : la solidarité ! Ce travail a contribué et contribue à renforcer le rayonnement de Niort.
Les reconnaissances nationales que nous venons de recevoir en témoignent. C’est le premier prix pour la biodiversité ! Le premier prix pour la gouvernance de l’élaboration du projet de la vallée Guyot ! C’est la labellisation du centre d’art photographique à la maison Pérochon ! Mais c’est aussi le choix hautement symbolique du chef Raoni de retenir Niort, comme seul arrêt dans son dernier périple européen. Ou encore la venue de C2C (see to see), groupe reconnu à l’international, pour l’inauguration de cette salle, l’Acclameur. Et très prochainement, Niort aura le plaisir d’accueillir Richard Stallmann, fondateur des logiciels libres, ce qui démontre, encore une fois, la vivacité du secteur numérique et informatique à Niort.
Ces prix et marques de reconnaissance, dont nous pouvons être fiers, sont je le pense, j’en suis même sûre, le fruit du travail que nous effectuons ensemble depuis notre accession aux responsabilités, le fruit de ce travail collectif formidable avec les acteurs locaux, mais aussi avec les agents de nos collectivités. Voyez 4 ans de travail acharné. J’étais impatiente, comme vous de voir l’Acclameur se bonder, la brèche s’endimancher, nos rues centrales se déchainer et notre donjon s’envoler. Il aura fallu 4 ans ! Faites donc la comparaison avec le pays qui lui non plus ne se transformera pas en un claquement de doigt !
Certains, ne partagent pas, ne veulent pas partager avec nous, avec vous, le résultat de ce formidable élan. C’est normal. En démocratie, les oppositions et la contradiction sont indispensables. Elles permettent d’avancer, de se tester, d’innover, d’imaginer, de dialoguer, d’oser. Je les remercie et leur souhaite de rester longtemps dans ce rôle qui nous permettra de continuer le travail engagé !
Car vous l’avez compris, 2013 n’est pas une année comme les autres, c’est la dernière de pleine exercice avant le renouvellement des édiles locaux. Nous aurons, vous aurez l’occasion sous peu d’en prendre pleinement conscience.
Alors depuis 4 ans, avons-nous dévié de notre route ? Avons nous renié nos engagements et nos idéaux ?
Nous nous sommes présentés en 2008 unis à gauche avec un seul emblème : la solidarité. Cette solidarité, c’est le lien maintenu et activé dans toutes les décisions que nous avons prises : lien social, habitat, culture, sport, cadre de vie, commerce, économie, environnement. La solidarité c’est ce qui sous-tend ce formidable projet désormais universel qu’est le développement durable, qui demande autant de se projeter dans l’avenir, au bénéfice des générations futures que de gérer les contradictions immédiates qui lui sont consubstantielles.
Je sais que ce n’est pas facile tant les problèmes que nous connaissons retiennent notre attention, tant chacun peut développer une forte capacité à ne regarder et à n’apprécier que ce qui le touche. Pourtant, faire de notre ville, une ville de demain, au cœur d’un territoire d’avenir envié où tous les talents sont susceptibles d’éclore et de grandir nous est apparu indispensable et prioritaire.
Nos choix d’investissement n’ont été motivés que par cet objectif. Ils ont permis la rénovation profonde de la ville tant dans son cœur, de la Brèche au Donjon que dans l’ensemble des autres quartiers, comme à Saint-Liguaire au Clou Bouchet et à la Tour Chabot. Nous n’avons jamais oublié que Niort est une et indivisible, que chaque quartier, quelle que soit son histoire, renforce l’identité de la ville. Il reste encore beaucoup de choses à réaliser, j’en suis consciente, mais la fronde déclenchée en réaction au reportage de France 2 un certain 15 août aura montré l’attachement des habitants à cette approche moderne de la ville.
Je tiens à remercier celles et ceux, extrêmement nombreux, qui s’investissent dans cette transformation : citoyens du quotidien, militants, bénévoles et responsables d’associations, entrepreneurs, commerçants, coopérateurs, mutualistes, artistes… Tous ces gens, qui sont fiers d’habiter Niort, d’y flâner, d’y acheter, d’y consommer, de s’y cultiver et de s’y installer. Cette fierté, je la partage avec vous tous. Finalement la « chamboule tout » des années passées ne regrette rien de ses choix, dès lors que l’intérêt général s’enivre de justice, de solidarité, de partage, de responsabilité, de discernement et de progrès.
Certains, sans apporter la moindre perspective ou contre-proposition se réfugient dans le dénigrement systématique, ou plus souvent dans le passé. Ils vont quelquefois jusqu'à dégrader eux-mêmes l’image de Niort. En fait c’est leur propre image qu’ils dégradent et je le regrette. Alors s’ils veulent râler qu’ils râlent, nous avons d’autres sujets de préoccupation Et, surtout… vous me connaissez (!)… d’autres sujets d’indignation ! Je pense au processus enclenché en 2012 par la direction du Crédit Agricole, rejoint récemment par son conseil d’administration. A ce jour, aucun motif sérieux de mobilité n’a été donné, ni aux représentants des personnels, ni aux deux collectivités touchées par cette possible réorganisation des activités sur la Rochelle.
Souvent j’entends parler de la Responsabilité sociale des entreprises, la fameuse RSE. Moi je pense alors aux employés et à leurs familles. Que veut dire pour eux la RSE ? Mais il en va tout autant de la Responsabilité territoriale des entreprises ! Celles de toutes les entreprises qui grandissent et se développent grâce aux ressources multiples que l’agglomération leur fournit et qu’elles contribuent en retour à valoriser : les savoirs faires locaux, les compétences locales patiemment accumulées, les multiples innovations et inventions, l’esprit de solidarité et de créativité qui caractérise le niortais et dont je parlais tout à l’heure, bref toutes ces ressources « clouées » au territoire et que les entreprises perdent lorsqu’elles décident de partir.
Alors je tiens à saluer les nombreux représentants d’entreprises présents aujourd’hui et l’ensemble des salariés, qui chaque jour travaillent et valorisent toutes ces précieuses ressources. Toutes ces entreprises, économie sociale et solidaire en tête, sont notre fierté! Dans une relation vertueuse, le territoire leur offre les compétences, les savoirs faire et les multiples choses que je viens d’évoquer, et en retour ces entreprises contribuent pleinement au dynamisme, à l’activité et aux emplois de notre bassin de vie. Merci à elle. Sincèrement.
Nous nous sommes battus pour défendre et renforcer l’économie locale, avec la CAN et nos autres partenaires. Aujourd’hui des investisseurs, des enseignes nouvelles frappent à notre porte. Ils sont prêts à investir dans notre ville. Du foncier à des prix trop élevés peuvent les freiner, voilà pourquoi demain, le projet de la place du Temple après le déplacement de la Chambre de Commerce et d’Industrie ou celui de la galerie du Donjon que nous préparons activement et qui avancent, sont essentiels.
Dans cet élan, que nous avons voulu pour Niort, il est fondamental que le développement et la transformation urbaine ne riment pas avec un accroissement des inégalités. La dynamique de ville nous la voulons pour tous ! Ce qui se traduit dans les choix budgétaires de 2013 par un renforcement nécessaire des moyens du Centre Communal d’Action Sociale afin que les prestations, le soutien, l’accompagnement des plus démunis soient plus que jamais en cette période de crise, une priorité. Après le bouclier social de l’eau, nous nous dotons de nouveaux outils : l’observatoire des solidarités et le « reste pour vivre » qui permettront de mieux assurer les besoins réels des familles ; nous continuons aussi de lutter contre le mal logement en aidant à la réhabilitation de l’habitat public et en dénonçant l’habitat indigne, nous luttons contre la mal bouffe en incluant de plus en plus de produits bio dans nos cantines ou en distribuant à chaque enfant de maternelle un goûter digne de ce nom. Nous luttons contre les précarités énergétiques en finançant des chauffe- eau solaires dans l’habitat social, nous protégeons la nature et la biodiversité, si utile dans les services qu’elle nous rend. Bref, nous travaillons toujours et encore pour plus de justice mais surtout plus d’équité en n’oubliant jamais celles et ceux qui en ont le plus besoin de l’action publique et qui demain peuvent être vous-même, vos enfants, votre voisin ou votre ami.
Faire et partager la ville, c’est la vivre, participer à ses instances associatives, partager ses soirées, aider ses bénévoles, parcourir ses rues, comprendre nos aînés, apprendre aux enfants. Pour cela, la politique doit se mettre au service d’autrui, pas pour soi, pour cela il ne faut pas promettre à tour de bras pour se faire bien voir, pour cela, il faut participer à toutes les aventures humaines que proposent les Niortais. Ce n’est pas l’attentisme qui prépare les générations futures, c’est au contraire le volontarisme et l’audace, le travail et l’abnégation.
Au final de ces actions écoulées ou en cours qui nous aspirent vers l’avenir, si je devais résumer Niort que j’adore en deux mots, je dirai : Le Courage. Vous avez eu le courage de supporter de lourds travaux, de changer vos habitudes, de regarder, de participer et de partager. Comme le disait Gramsci la crise « c’est quand le vieux monde se meurt et que le nouveau tarde à apparaitre ». Ça y est la nouvelle Niort arrive ! Merci, merci à vous tous de l’avoir attendue avec patience et philosophie ! Mais attention, il nous reste un chemin encore long et passionnant à parcourir.
Notre devoir, à nous les politiques est bien d’inventer, d’accompagner les audaces qui feront le monde de demain. Nous devons en permanence renouveler nos imaginations, tant pour nos esprits que nos activités économiques de demain.
La culture, par exemple, que nous avons largement renforcée ces dernières années, est au cœur de ces évolutions en ce qu’elle suscite et ouvre au processus de création d’innovation et donc favorise des reconversions économiques toujours bénéfiques à un territoire dans une période où tous les regards se portent vers l’emploi et la lutte contre le chômage.
Aurions-nous pu faire mieux, faire plus ? Nous n’échappons pas à cette interrogation que se posent les Niortais. Ce que je sais, c’est que nous aurions pu ne rien faire et continuer de nous replier sur nous-mêmes, en ignorant les mutations sans précédent que nous vivons. Oui, nous avons fait des choix parfois difficiles, parfois risqués, mais au final, utiles pour le bien-être du plus grand nombre, utiles pour nos enfants et les générations à venir.
Ainsi, le bilan que j’ai souhaité amorcer ici devant vous, correspond au projet de ville annoncé, un projet de gauche assumé et sincère, progressiste, laïque et transformateur, pour lequel vous nous avez porté aux responsabilités.
Mais vous l’imaginez, l’année 2013 comme les années suivantes seront riches de nouveaux projets, de nouvelles aventures déjà en gestation pour beaucoup d’entre elles.
Il s’agit d’abord d’avancer dans l’aménagement du site Boinot, projet phare où nature et culture se côtoieront dans l’effervescence du CNAR, du Centre d’Action Culturelle, de la Guinguette et dans le calme de la Sèvre. Il nous a apporté tellement de surprises que nous n’avons pu le mener dans les délais que nous nous étions fixés et je le regrette.
Il s’agit ensuite de la naissance du quartier de la vallée Guyot, du développement commercial en centre-ville, du maintien et du renforcement du nombre de logements sociaux dans le centre. Ainsi, le cœur de Niort, celui qui irrigue notre ville, celui qui doit la faire vivre, n’ aura plus de raison de souffrir d’arythmie et, je l’espère, se développera avec plus de respect et de civisme que ce qui a pu se passer parfois.
La rénovation du quartier Du Guesclin, la reconstruction de la piscine de pré Leroy sont aussi à l’ordre du jour et les réflexions menées par nos services et ceux de la communauté d’agglomération, que je remercie chaleureusement, sont bien avancées et devraient radicalement stopper leur vieillissement. Tout cela sera long et demandera évidemment des moyens. Mais une ville ne se construit pas en quelques années, elle se construit en continu au fil des opportunités, des obsolescences mais surtout des volontés exprimées par les populations, relayées par les élus. Un projet ne se réalise pas en quelques mois, mais souvent en plusieurs années, en plusieurs mandats et notre devoir aujourd’hui est de nous préparer, de vous préparer à ces changements. C’est pourquoi 2013 sera consacré à la construction détaillée de ces projets et à leur élaboration partenariale.
Enfin, Niort se construit aussi grâce et avec le territoire qui la porte. Demain, la ville de Niort devra se lier à des territoires plus importants et rester un lieu d’échanges et de contacts privilégié, dont la porte d’entrée reste la gare. C’est pourquoi l’aménagement de ce quartier, vieillissant, mal relié aux quartiers environnants et pourtant stratégique de par les fonctions qu’il occupe devra aussi faire l’objet de toute notre attention ; sa dimension d’échanges sera amplifiée, organisée car nous sommes rentrés dans une nouvelle ère de la mobilité. Cette question ne peut rester sans réponse pour les habitants de la ville mais aussi pour ceux de tout le territoire.
Vous le savez, nous plaidions pour une intercommunalité plus large et plus cohérente, incluant le bassin de vie que représente l’aire urbaine. D’aucun n’ont pas voulu, continuant de penser, sans arguments convaincants à l’appui, qu’il est mieux de rester maitre d’un petit groupe que de devenir acteur solidaire d’une communauté plus riche de sa diversité. L’entre soi n’apporte rien, l’entre soi ne fait pas progresser, l’entre soi au contraire peut faire reculer, sournoisement. Qui n’avance pas recule comme on dit chez nous ! Dommage pour le moment. Quoi de plus extraordinaire pourtant pour des élus et les acteurs locaux que de construire ensemble un territoire capable de répondre avec efficacité et justice aux besoins de ses habitants, quoi de plus motivant que de se dépasser pour trouver et amplifier nos richesses ! Quoi de plus enivrant que de révéler et de mélanger nos talents tout en gardant et nos spécificités et nos singularités !
Aussi, à défaut d’avoir su ou pu convaincre, nous continuerons d’ouvrir les bras à tous ceux qui, demain ou après-demain souhaiteront nous rejoindre. Nous les respecterons comme nous respectons les communes qui nous entourent aujourd’hui et auxquelles nous continuerons d’apporter l’urbanité qu’elles n’ont pas. Les temps difficiles qui s’annoncent ne permettront pas de s’accommoder de gaspillage ou de redondances. Construire dans la Communauté d’Agglomération dans l’aire urbaine une relation encore plus soutenue avec celles et ceux qui nous entourent voilà encore un défi à relever. Cela nécessitera de la volonté, du courage, de l’audace de la solidarité, de la justice et du bon sens. Les enjeux devront être expliqués, partagés, pour donner à notre ville et à tout le territoire, le souffle indispensable à son ancrage définitif dans le XXIème siècle.
Et tout cela, chers amis d’ici ou d’ailleurs, tout en continuant à rénover notre patrimoine, à inventer d’autres solidarités, à développer la participation, l’accès à l’école, à la culture aux sports. Vous devez penser, à ce moment-là de mon propos que je rêve, ou peut être que je me suis laissée aller en public, devant vous tous qui m’avez fait l’honneur de partager ce moment magique des vœux.
Pas du tout, vous le savez, Niort, j’adore, comme vous, et notre ville mérite cette volonté et cet enthousiasme face aux grands défis territoriaux qui s’annoncent. Avant de vous quitter, en vous renouvelant mes vœux de bonne année, en remerciant tous les élus qui vont me rejoindre et sans lesquels rien n’aurait été fait, en remerciant tous les services de la ville, du CCAS, du SEV je n ajouterai que ces quelques propos de Jacques Brel,
Je vous souhaite des rêves à n en plus finir et l’envie furieuse de les réaliser,
je vous souhaite d’aimer ce qu’il faut aimer et d’oublier ce qu’il faut oublier
je vous souhaite des passions
je vous souhaite des silences
je vous souhaite des chants d’oiseaux au réveil et des rires d’enfants
je vous souhaite de résister à l’enlisement, à l’indifférence, aux vertus négatives de notre époque.
Je vous souhaite surtout d’être vous
L’aventure c’est le trésor
Je vous remercie et cède la place à l’aventure.
(Le 19 janvier 2013, à L'Acclameur)